lundi 26 décembre 2011

Tanger en phase de devenir un véritable pôle de l'industrie automobile


Dernière mise à jour : 
La ville du Détroit est en phase de devenir un pôle de l'industrie automobile dans la région méditerranéenne avec le début d'activité, dans quelques semaines, de l'usine Renault, synonyme de lancement d'une nouvelle filiale industrielle à forte valeur ajoutée.
La région de Tanger s'est tournée depuis des années déjà vers ce secteur prometteur, à travers l'installation de plusieurs unités de fabrication de composantes à la zone franche d'exportation (TFZ), aidée en cela par la proximité géographique avec l'Europe et la disponibilité de la main d'oeuvre qualifiée.
Mais l'avènement du géant français de l'automobile constitue indubitablement un vrai saut qualitatif et quantitatif qui placera Tanger parmi les pôles de production automobile à l'échelle mondiale.
L'usine Renault, pierre angulaire d'une future plateforme automobile internationale
La création de l'usine Renault qui a nécessité un investissement de 600 millions d'euros sur une superficie globale de 300 ha, fait office de pierre angulaire pour une future plateforme automobile internationale intégrée.
L'usine, qui produira ses premiers véhicules dans quelques semaines selon l'échéancier établit, a une capacité de production de quelque 170 mille véhicules par an, qui sera portée à 400 mille véhicules par an après la mise en service de la deuxième ligne de production vers 2013.
Cette grande unité industrielle générera 6.000 emplois directs et 30.000 indirects, chez les sous-traitants et équipementiers à moyen terme, ce qui donnera un grand coup de pouce au marché de travail dans la région.
Le constructeur français mise sur l'usine de Tanger pour augmenter ses ventes dans les marchés encore sous exploités du Moyen-Orient et d'Afrique.
Ainsi, 90% de la production sera destinée à l'exportation, et les 10% restants au marché local.
Dès que le projet d'installation du groupe Renault à Tanger est rendu public, la région est devenue le terrain de prédilection pour de nombreux sous-traitants qui ont décidé de s'installer dans la région pour tirer profit de cette nouvelle dynamique.
D'autres unités, déjà existantes notamment au niveau de TFZ qui compte une soixantaine entreprises de ce secteur, ont renforcé leur capacités de production pour répondre à la hausse de la demande en composants automobiles.
En effet, ce grand projet a eu un effet "magnétique" sur plusieurs sous-traitants locaux et internationaux, surtout que la nouvelle plateforme Renault ambitionne de réaliser un niveau d'intégration locale de 70 à 80%, c'est-à-dire se fournir essentiellement auprès de sous-traitants installés sur la zone de Tanger.
Dans ce sens, le fabriquant français de pièces d'automobile "FSD" a inauguré à TFZ sa première unité industrielle sur le continent africain. Construite sur plus de 5 ha, cette usine a nécessité un investissement de près de 30 millions d'euros.
Ce projet s'inscrit dans le cadre d'une vision à long terme (20 à 25 ans) pour la sous-traitance de l'industrie automobile nationale et l'exportation de 20% de la production vers les marchés voisins, tels l'Espagne et le Portugal.
Des entreprises espagnoles ont également franchi le pas et se sont installées dans la région de Tanger. Il s'agit notamment de la société "Peza" spécialisée dans la fabrication des sièges, et de "Jobelsa" qui a décidé d'investir 11 millions d'euros pour renforcer sa capacité de production sur Tanger.
L'Américain "Delphi Automotive", spécialisé dans la fabrication de câblages, a, quant à lui, augmenté sa capacité de production en 2011 en procédant à l'agrandissement de sa deuxième usine de Tanger, sur une superficie supplémentaire de 6.400 m2, ce qui a permis la création de 1.200 nouveaux emplois.
La formation, clé de voûte pour le développement du secteur
En parallèle avec les travaux de construction de la plateforme de Renault, des efforts sont menés pour la formation d'une nouvelle génération de techniciens et cadres spécialisés, notamment au sein de l'Institut de formation aux métiers de l'automobile Tanger Med, qui a nécessité une enveloppe de 86 millions de DH financés par l'Etat avec le soutien de l'Agence française de développement.
Cet institut, le premier d'une série de quatre établissements de nouvelle génération, compte 22 écoles, 8 ateliers et des centres de formation continue.
Il vise à former les compétences nécessaires pour accompagner la mise en service de l'usine Renault et l'installation des équipementiers.
A l'échelle nationale, un programme ambitieux de formation est mis en oeuvre pour répondre aux besoins des entreprises du secteur, qui s'établiront, selon des estimations, à hauteur de 70.000 personnes dans la période 2009-2015.
aufaitmaroc.com

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