Sauveront-ils l’euro ?

Lundi, 05 Décembre 2011 17:49

«Nous souhaitons un nouveau traité pour faire prendre conscience à l'ensemble des peuples européens (...) que les choses ne peuvent plus continuer». Cette déclaration de Nicolas Sarkozy, faite lors d’une conférence de presse organisée conjointement avec Angela Merkel, résume la tournure des dernières discussions organisées entre les deux chefs d’Etat au cours d’un déjeuner au Palais de l’Élysée en fin de semaine. Dans un premier temps, les deux dirigeants se sont mis d'accord pour la conclusion d'un «nouveau traité européen» d'ici le mois de mars. Selon le président français, «notre préférence va vers un traité à 27 (...) mais nous sommes tout à fait prêts à passer par un traité à 17, ouvert à tous les États qui voudraient nous rejoindre». Par ailleurs, les deux puissances européennes envisagent également d’instaurer une «règle d'or renforcée et harmonisée au niveau européen». Concrètement, tous les budgets devront comporter des dispositions constitutionnelles qui «permettent aux cours constitutionnelles nationales de vérifier que le budget national va vers le retour à l'équilibre», éclaire Sarkozy. Paris et Berlin se sont aussi dits en faveur d'une réunion des chefs d'État et de gouvernement constituant le gouvernement économique de la zone euro «tous les mois, tant que la crise durera». Selon Merkel, ces réunions mensuelles devront aborder des thématiques précises telles que «le droit du travail» ou encore «le développement des infrastructures». En ce qui concerne l’Eurobond (émission d’obligations communes par les pays de la zone euro), Nicolas Sarkozy, soutenu par son homologue allemande, a rappelé sa position contre cette idée, pourtant défendue par nombre d’acteurs politiques français. «Comment convaincre les autres de faire les efforts que nous sommes en train de faire nous-mêmes si on mutualise les dettes dès maintenant ? Tout ceci n'a guère de sens», a conclu Sarkozy.

Mise à jour le Lundi, 05 Décembre 2011 17:51 Par LesEchos.ma