jeudi 22 septembre 2011

CHAUSSURE: LE MAROC CIBLE LE MARCHÉ ITALIEN DNES À MILAN, HASSAN EL ARIF


SIX ENTREPRISES ONT PARTICIPÉ AU SALON INTERNATIONAL DE MILAN
LE MICAM S’EST TENU DU 18 AU 20 SEPTEMBRE
40.000 VISITEURS PROFESSIONNELS
Vendre des chaussures de marque marocaine à des clients européens… Quoi de plus anodin ? Mais parvenir à en exporter sur le marché chinois a les allures d’un exploit. C’est le pari réussi par le fabricant de chaussures marocain Sonic. Une entreprise spécialisée dans la haut de gamme, installée dans le secteur Ouled Haddou, à Casablanca. L’entreprise est plus connue par la commercialisation de la marque «Rêve d’un jour». Elle fait partie d’un groupe de six sociétés marocaines qui ont participé au Micam Shoevent, le salon international de la chaussure, qui s’est tenu du 18 au 20 septembre à Milan. Un événement qui se tient deux fois par an (mars et septembre) et auquel le Maroc prend part pour la 5e fois consécutive. La participation marocaine a été organisée de concert entre Maroc Export et la Fédération marocaine des industries du cuir (Fedic). Les entreprises marocaines ont exposé leurs toutes dernières collections haut de gamme sur un pavillon de 180 m2. Le salon de la chaussure de Milan constitue un rendez-vous incontournable dans le secteur. L’occasion pour les professionnels de confronter leurs productions avec celles de 1.000 autres exposants venus des quatre coins du monde. L’autre objectif est de s’enquérir des nouvelles tendances. «Contrairement à la France, l’Italie représente une véritable école de mode dans le domaine de la chaussure. Et c’est Milan qui dicte les nouvelles tendances», explique El Houssine El Maazi, patron de Rony’s, une unité de production de chaussures, installée à Bouskoura et orientée 100% à l’export.
La visite des différents stands du Micam renseigne sur la rude concurrence entre fabricants à l’échelle mondiale. Pour les professionnels nationaux, le challenge est d’arracher de nouvelles commandes au cours de cette grand-messe. Leur principal objectif: chercher de nouveaux débouchés pour leurs produits et gagner en part de marché. Seul bémol: à peine 6 opérateurs ont participé au salon.
Or, les frais de participation sont partiellement pris en charge par l’Etat. Les moyens financiers ne sont certainement pas l’obstacle devant les entreprises nationales. D’ailleurs, tout récemment, lors de la dernière rencontre des achats publics, organisée par la Fédération du commerce et des services avec l’Office national des chemins de fer (ONCF), à peine une quarantaine d’entreprises ont fait le déplacement, sachant que la participation était gratuite.
Au Micam, des participants nationaux ont été sollicités soit pour un partenariat ou la fourniture d’échantillons. La participation au salon vise à renforcer la visibilité du Maroc sur le marché européen, particulièrement l’Italie, pour le haut de gamme. Un segment où la demande devient de plus en plus importante. L’événement s’inscrit également dans le cadre du plan Emergence qui fait du secteur du cuir l’un des métiers mondiaux du Maroc. Les participants nationaux ciblent aussi bien la grande distribution, les chaînes de magasins que les franchises.
Parmi les participants représentant le Maroc, Cargese, une unité de production de chaussures, créée il y a 14 ans par Thierry Colonnier. «Nous sommes spécialisés dans les pointures extrêmes et nos productions sont exclusivement orientées export», explique Colonnier. Il y a aussi Carges, qui emploie 150 personnes pour un chiffre d’affaires de 25 millions de DH. L’entreprise produit des chaussures allant des pointures 32 à 45 pour les femmes et de 37 à 50 pour les hommes, avec un design attractif en plus. Un créneau assez pointu, puisque, selon Colonnier, «les participants opérant sur le même segment n’ont pas dû dépasser la dizaine dans le salon». Pour le professionnel, les formalités de déclaration à la douane sont le principal désagrément rencontré par les exportateurs.
«Certains fabricants marocains de chaussures ne prennent pas d’initiatives et vont toujours vers la facilité telle que la sous-traitance qui représente un gros risque en cas de défaillance», ironise Abdelhai El Mernissi, patron de Tanger Shoes, spécialisée dans les chaussures pour enfants. Installée dans la capitale du Detroit, l’unité industrielle produit également des gaines en cuir pour volants. Pour l’heure, toute sa production de chaussures et de gaines est destinée à l’export.



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