vendredi 30 septembre 2011

Les Canaries souhaitent le renforcement des connexions maritimes avec le Maroc

La visite d'une délégation canarienne dans la région du Souss-Massa-Drâa, dans le cadre des "Journées économiques" à Agadir (27/29 septembre), à été l'occasion pour souligner l'importance de renforcer les connexions maritimes et aériennes entre le Maroc et les Canaries, en vue de "concrétiser les opportunités de coopération", indique-t-on de source officielle canarienne.
"L'amélioration du transport devrait constituer la base pour la mise en marche de multiples projets qui présentent d'importantes opportunités d'affaires pour les entreprises canariennes", a déclaré le vice-conseiller (ministre) de l'Economie et des Affaires économiques avec l'UE, Ildefonso Socorro.
Les projets présentés durant les "Journées économiques" sont le résultat des études menées à travers le premier appel du Programme de coopération transfrontalière Espagne-Frontières extérieures pour la période 2008-2013, Axe Atlantique (Poctefex) et dont le budget est de plus de trois millions d'euros, a-t-il ajouté.
Lors de ces journées, les deux parties ont passé en revue l'état d'avancement des projets adoptés dans le cadre du POCTEFEX et examiner les possibilités de partenariat dans différents domaines ayant trait notamment aux secteurs de l'aménagement du territoire, du tourisme, de l'immobilier, de l'environnement et du transport.
La délégation canarienne était composée outre de Ildefonso Socorro, de la vice-ministre de l'Industrie et de l'Energie, Francisca Luengo, du directeur général des relations avec l'Afrique, Pablo Martin Carbajal, du Directeur général de la Promotion économique, Laureano Pérez et du Directeur de l'institution "Casa Africa", Ricardo Martinez ainsi que des représentants de 33 entreprises de l'Archipel.
MAP -www.aufaitmaroc.com

Signature à Rabat de 6 conventions de partenariat pour la mise en oeuvre de la stratégie Maroc Export Plus

Six conventions de partenariat, dotées d'un montant global de 1,162 milliard de dirhams, ont été signées vendredi à Rabat, dans le cadre de la mise en oeuvre de la stratégie Maroc Export Plus.
Signées lors d'une cérémonie présidée par le ministre de l'Economie et des Finances, Salaheddine Mezouar, et le ministre du Commerce extérieur, Abdellatif Maâzouz, ces conventions portent sur l'appui financier aux entreprises exportatrices et aux consortiums d'exportation, la réalisation d'un audit à l'export au profit des exportateurs, la formation au commerce international, la certification des petits et moyens producteurs, et l'internationalisation des salons dédiés à la production nationale.
Il s'agit d'une première convention signée entre les ministères de l'Economie et des Finances et du Commerce extérieur, le Centre marocain de promotion des exportations (CMPE) et la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), visant à faire profiter 375 entreprises exportatrices ou potentiellement exportatrices, durant la période 2011-2017, d'un appui financier pour la prise en charge partielle de charges liées aux actions de promotion des exportations.
La deuxième convention scellée entre les mêmes parties, prévoit un programme d'appui financier et technique à la constitution et le développement de 55 consortiums d'exportation sur la période 2011-2015.
La mise en place d'un dispositif d'audit à l'export ciblant 1.000 entreprises pendant la période 2011-2015, fait l'objet de la troisième convention signée également avec le CMPE et la CGEM.
Par ailleurs, les ministères de l'Economie, du Commerce extérieur et de l'Enseignement supérieur, la CGEM, l'Université internationale de Rabat et l'Université Al Akhawayn s'engagent, en vertu d'une convention de partenariat, à mettre en place dans sept universités marocaines une formation diplômante de type Master, ainsi qu'une formation continue en matière de commerce international, au profit de 2.200 personnes durant la période 2011-2016.
Il s'agit aussi, pour la cinquième convention de partenariat, signée entre les ministères de l'Economie et des finances et du Commerce extérieur et l'Office de commercialisation et d'exportation (OCE), de mettre en place un programme de certification de 3.818 petits et moyens producteurs portant sur une superficie globale de 10.450 hectares et 158 infrastructures.
Enfin, la dernière convention, signée entre les mêmes parties, prévoit un soutien financier à l'OCE pour l'internationalisation de cinq salons dédiés aux secteurs des nouvelles technologies et de l'offshoring, des produits de terroir, et des industries pharmaceutiques, électriques et de l'automobile.
Intervenant à cette occasion, M. Mezouar a souligné que la signature de ces conventions intervient dans un contexte "où la question de l'exportation devient essentielle", rappelant que le gouvernement en a fait un défi stratégique.
Selon lui, le pouvoir de pénétration des exportations marocaines reste tributaire de deux éléments fondamentaux, à savoir la diversification et l'amélioration de la qualité des produits.
Le ministre s'est félicité, par ailleurs, de l'attention particulière portée à l'exportation des principaux métiers mondiaux du Maroc, ainsi qu'au développement des consortiums qui sont "un outil efficace" pour la promotion des exportations marocaines.
M. Maâzouz a, quant à lui, enregistré avec satisfaction l'augmentation de 20 pc du volume des exportations au titre de l'année 2011, qui constitue "une hausse importante par rapport à notre voisinage".
Il a, de même, relevé que la part des exportations du PIB a enregistré cette année une hausse de 3,4 pc, ce qui montre que "l'exportation est devenue un véritable levier de croissance pour l'économie marocaine".
En ce qui concerne les conventions signées, M. Maâzouz s'est félicité de l'importance accordée à la certification des petits et moyens producteurs agricoles qui "permettra de regrouper autour d'une offre bien organisée, les petits producteurs exerçant dans des périmètres qui ne sont pas couverts par les agrégations prévues dans le cadre du Plan Maroc Vert".
Abordant la partie formation, le ministre de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur, de la Formation des cadres et de la Recherche scientifique, Ahmed Akhchichine, a mis l'accent sur deux dimensions qu'il juge fondamentales pour l'atteinte des objectifs fixés, à savoir la maîtrise des langues et des règlements des pays ciblés par la stratégie Maroc Expo Plus.
Il a fait savoir, à cet égard, que de nouvelles filières de formation universitaire ont été ouvertes en matière de langues.
Outre la formation, Mohamed Horani, président de la CGEM, estime prioritaire d'augmenter le nombre des exportateurs marocains.
"On ne dispose pas d'assez d'exportateurs. En tout et pour tout, une centaine d'exportateurs assurent près de 80 pc des exportations", fait-il remarquer.
MAP -www.aufaitmaroc.com

Inauguration à Kénitra de l'usine Yazaki spécialisée dans le câblage automobile

Les ministres de l'Emploi et de la Formation professionnelle, M.Jamal Aghmani, et de l'industrie, du commerce et des nouvelles technologies, .M. Ahmed Reda Chami, ont Procédé, vendredi à Kénitra, à l'inauguration officielle de la nouvelle usine du groupe Yazaki au Maroc, spécialisée dans la production des faisceaux électriques destinés à l'industrie automobile.
L'usine située à la sortie nord de Kénitra, a démarré ses activités en février dernier avec un investissement total de 25 millions d'euros et un effectif global de 3566 personnes.
L'usine équipe actuellement en faisceaux électriques les prestigieuses marques Jaguar et Land Rover, ce qui constitue une marque de confiance en le Maroc, a indiqué Volker Heuzeroth, président, chef exécutif des opérations européennes du groupe Yazaki, qui dispose déjà d'une unité à Tanger et étudie actuellement la possibilité de création d'une troisième au Maroc.
"Nos clients, a-t-il dit, nous ont fait confiance grâce à la qualité de nos produit et à la qualification de notre personnel et à la compétitivité de nos prix", se déclarant optimiste quant à l'avenir des investissements du groupe au Maroc.
Le Maroc, a-t-il dit, constitue une cible dans la stratégie du groupe Yazaki, qui compte accroitre ses activités au Maroc. Le soutien de nos clients, a-t-il ajouté, est une carte gagnante.
De son côté, le vice-président de Yazaki europe LTD, M. Masaaki Yoshizawa a lu un message du président du groupe M. Shinji Yazakidans dans lequel il a indiqué que cette inauguration constitue un autre jalon dans l'histoire de Yazaki et confirme "l'extension systématique de ses activités européennes".
Il a rappelé la création de sa première usine dans la zone franche de Tanger en 2001, qui emploie actuellement 4500 personnes, estimant que le choix de Kénitra répondait à la quête d'un personnel hautement qualifié.
Il s'est également déclaré convaincu que son groupe a franchi un important pas avec ce nouvel investissement et souhaité réalisé d'autres projets au Maroc.
Pour sa part, M. Réda Chami a indiqué que cet investissement traduit la confiance des investisseurs étrangers dans la Maroc. Le Royaume, a-t-il ajouté, jouit de toutes les conditions propices à l'investissement, citant la situation géographique stratégique du pays à proximité de l'Europe et sa stabilité politique renforcée dernièrement par l'adoption d'une nouvelle constitution qui consacre les choix démocratiques du Maroc.
M. Chami a également souligné les efforts du gouvernement marocain pour encourager l'investissement assurant les responsables de Yazaki du soutien total du Maroc pour l'implantation de leur troisième usine.
Dans une déclaration à la MAP, le président du conseil municipal de la ville de Kénitra, M. Aziz Rebbah a indiqué avoir proposé aux responsables du groupe les meilleures conditions financières, administratives et de main d'oeuvre pour l'accueil de leur troisième usine à Kénitra et son soutien pour la création d'un village Yazaki, comme cela se fait aux USA et ailleurs.
Les deux ministres, qui étaient accompagnés notamment du wali de la région du Gharb-Chrarda-Bni-Hssen, gouverneur de la province de Kénitra, M. Ahmed Moussaoui, du secrétaire général de la province de Kénitra , M. Youssef Saadi, des présidents des conseils régional M. Mekki Zizi, provincial, M. Abdelmajid Mhachi et municipal, M. Aziz Rebbah, ont visité les ateliers d'assemblage et de la coupe de l'usine avant de procédé à l'implantation d'arbres dans l'enceinte de l'usine.
La présence du groupe Yazaki au Maroc remonte à juin 2000 avec la signature d'une convention d'investissement qui sera suivie par la création, en mai 2003, de Yazaki Maroc Sa avec un capital social de 8 millions d'euros, un investissement initial de 23 millions d'euros, un effectif total de 1300 personnes et un chiffre d'affaires de 27 millions d'euros.
En 2006, il va apporter un investissement additionnel de 13 millions d'euros et porte son effectif à 2500 personnes.
L'effectif global employé par le groupe Yazaki dans ses deux unités au Maroc a atteint, en 2011-12, 8850 personnes. Cet effectif, selon les prévisions du groupe, sera porté, en 2012-2013, à 9150 pour atteindre, en 2015-2016, 10150 personnes.
Le groupe est présent dans 40 pays et dispose d'une part de marché mondial de 29% ( 1er rang dans le secteur du câblage automobile).
Son chiffre d'affaires au titre de l'année 2010 a été de six milliards de dollars et emploient approximativement 220.000 collaborateurs à travers le monde.
MAP -www.aufaitmaroc.com

Le chômage aux Etats Unis, une "crise nationale"

Le chômage endémique dont souffrent les Etats Unis depuis plusieurs années, qui caracole actuellement à plus de 9%, est "une crise de dimension nationale", a souligné la patron de la réserve fédérale américaine (Fed), Ben Bernanke.
"Nous avons eu un taux de chômage proche des 10% pendant plusieurs années, sachant que 45% des personnes actuellement sans emploi l'ont été pour les six derniers mois ou plus", a déploré Bernanke, cité par la presse US, en plaidant pour une discipline fiscale plus rigoureuse, seule à même de relancer l'économie US.
Les Etats Unis, a-t-il dit, ont tout intérêt à apprendre des succès des marchés émergents, notamment en soutenant la croissance par le biais d'une discipline fiscale rigoureuse.
L'expérience des marchés émergents met en avant "le besoin d'encourager le capital privé tout en assurant les investissements publics nécessaires", a-t-il souligné, en insistant sur l'investissement dans le secteur de l'éducation, la technologie et l'ouverture des échanges commerciaux, dans un cadre qui fait la promotion de l'entreprenariat et l'innovation, tout en veillant à la stabilité économique.
MAP -www.aufaitmaroc.com

Equipements automobiles


Automobile : l'équipementier Faurecia apporte 40 MDH à sa filiale marocaine

Le capital initial de 64 MDH avait été ramené à zéro dirham pour effacer les pertes liées au démarrage de l'activité. L'usine de Kénitra dispose d'une capacité de production de 2.5 millions de coiffes de sièges pour autos.

Trois ans après avoir signé une convention d’investissement avec le gouvernement marocain, l’équipementier français Faurecia, dont le constructeur automobile PSA (Peugeot - Citroën) détient 57% du capital, se voit contraint d’injecter de l’argent frais dans sa filiale marocaine. Le leader mondial des équipements automobiles d’intérieur vient d’administrer un coup d’accordéon à Faurecia Equipements Automobiles Maroc (FEAM). Aussi, le capital de cette entité qui fait partie de la division «Sièges», a été ramené de 64 MDH à 0 DH, et ce, par absorption des pertes antérieures avant d’être porté à 40 MDH. Il faut dire que FEAM, qui s’était installé au Maroc dès 2008 à Kénitra, a dû supporter des frais de démarrage importants pour mettre à pied d’œuvre en 2010 son usine de coupe-couture de coiffes de sièges installée dans un bâtiment de 8 300 m2 et un terrain de 27 000 m2. Sans compter le recrutement et la formation de 300 personnes, effectif qui devra à terme atteindre 650. L’ensemble de ces facteurs a concouru naturellement à creuser les pertes des trois premiers exercices.

Le site marocain est le troisième du groupe en Afrique 

Aujourd’hui avec un passif assaini et des fonds propres renforcés, FEAM peut envisager l’avenir sereinement, d’autant plus que sa maison mère affiche une excellente santé et une forte progression des résultats en 2011 et que l’entrée en service de l’usine de Renault Tanger Med devrait dynamiser le carnet de commandes.
FEAM dispose d’une capacité de production annuelle de plus de 2,5 millions de coiffes de sièges destinées principalement aux modèles Renault Megane et Volkswagen Polo. Le site de Kénitra représente la sixième usine du groupe dédiée à cette activité en Europe/Afrique du Nord et la troisième, toutes activités confondues, en Afrique où il est présent également en Tunisie et en Afrique du Sud. Faurecia revendique à fin juin 2011 un chiffre d’affaires consolidé de 8,2 milliards d’euros (plus de 91 milliards de DH) soit une progression de 19% et une marge opérationnelle de 4,2% (soit 340 millions d’euros ou 3,8 milliards de DH) en amélioration de plus d’un point de pourcentage par glissement annuel.
J.B. La Vie éco
www.lavieeco.com

Une autoroute Fès-Tanger Med que construiraient des opérateurs privés ?

Le projet est porté par une banque d’affaires tangéroise : Blue Ocean Development Bank. Estimé à 700 millions d’euros, l’investissement devra être financé pour l’essentiel par des privés.

C’est un projet audacieux qu’affine en ce moment la banque d’affaires tangéroise Blue Ocean Development Bank. Il s’agit d’une autoroute de 190 km qui relierait directement Fès au port de Tanger Med. Elle permettrait de gagner près de 200 km sur ce trajet, un gain qui bénéficierait aux opérateurs économiques de Fès et de Meknès, mais également à ceux de Taza et d’Oujda et du sud vers Errachidia puisque le trafic routier et commercial en provenance de cette région aboutit, au nord, vers Azrou et Meknès. Aujourd’hui, pour relier Fès à Tanger Med, voitures et camions doivent emprunter l’autoroute vers la côte atlantique à l’ouest jusqu’à Salé avant de remonter vers le nord en prenant l’autoroute Rabat-Tanger. Or, une connexion entre les deux villes, qui comptent parmi les plus importantes du pays aussi bien en termes de démographie (1 million d’habitants pour Fès, 930 000 pour Tanger) que de poids économique (respectivement 5e et 4e en termes de classement économique, selon le dernier baromètre La Vie éco-Valyans sur le classement des villes) n’est pas une idée aussi farfelue qu’il puisse paraître.
Il reste que la réalisation d’une telle infrastructure pèse très lourd. Le projet, dont le coût est estimé à 700 millions d’euros (7,7 milliards de DH), est en discussion entre élus locaux de Fès et le patronat local depuis 2008, lorsque le Conseil municipal dirigé par Hamid Chabat et le Conseil régional présidé par Mhamed Douiri avaient inscrit ce point à l’ordre du jour. A cette époque, la ville et la région, contrôlées par des hommes du même parti que le ministre de l’équipement Karim Ghellab, étaient prêtes à apporter leur contribution au budget des études techniques chiffré à un peu moins de 500 MDH.
L’idée de construire cette autoroute a déjà été présentée au printemps dernier aux opérateurs économiques, aux élus et aux autorités locales fassis qui, dans l’ensemble, l’ont accueillie favorablement. Selon le vice-président de Blue Ocean Development Bank, Taoufik Ben Gebara, «une telle infrastructure désenclaverait la région Centre et ouvrirait une nouvelle frontière de développement vers le nord du pays et la région du Rif». Après l’ouverture du tronçon autoroutier reliant Fès à Oujda en juillet dernier, une meilleure desserte vers Tanger Med et vers la région d’Al Hoceima reste à concevoir.
Le tracé de la future autoroute permettrait, outre le fait de faire gagner 200 km, soit 2 heures et quelques centaines de dirhams en carburant, aux automobilistes et aux opérateurs économiques par rapport au parcours actuel, de mieux desservir l’est de la plaine du Gharb vers Souk el Arbaâ et Mechraâ Bel-Ksiri. De plus, le fait qu’elle devrait passer par Ouezzane et à 20 km au sud de la ville de Chaouen donnerait un nouvel élan de développement au Rif occidental. Selon M. Ben Gebara, les premières ébauches du projet sont réalisées sur la base d’un partenariat entre des entreprises marocaines, françaises, italiennes et turques. Le financement sera privé, complété par des apports de fonds d’institutions publiques marocaines, européennes et africaines.
Pourquoi pas une voie express ?
Si elle venait à voir le jour, cette voie serait la première autoroute marocaine entièrement construite avec des fonds privés. Le réseau autoroutier marocain actuel de 1 420 km est géré par la Société publique autoroutes du Maroc (ADM) en vertu d’une concession accordée en ce sens par l’Etat.
Du côté du ministère de l’équipement et du transport à Rabat, tutelle d’ADM, on affirme que «si projet d’autoroute Fès-Tanger Med il doit y avoir, ce serait dans le cadre d’un 2e schéma directeur autoroutier. Pour l’actuel, il reste encore Berrechid-Béni Mellal et El Jadida-Safi, en plus du contournement de Rabat et de la 3e voie de l’autoroute Casablanca-Rabat à achever». La même source souligne cependant que «la demande est notée», mais insiste sur le fait que «le privé n’a pas pu faire d’autoroute jusqu’à présent», allusion au premier projet d’autoroute Casa-Rabat dans les années 80, et ajoute que «ce n’est pas lui qui pourrait s’occuper des expropriations». Les arguments de l’administration ne sont pas dénués de bon sens : le fait est que, comme souvent dans les grands projets d’infrastructures, et encore plus pour une autoroute, le retour sur investissement est très long et il faut compter une trentaine d’années avant de récupérer sa mise, grâce aux recettes de péage et celle provenant de la location des terrains pour station-service. En d’autres termes, seuls les institutionnels peuvent y trouver leur compte.
Au ministère de l’équipement, on se garde cependant de fermer la porte à l’option du privé, mais on  trouve plus plausible la possibilité qu’au lieu d’une autoroute Fès-Tanger Med soit plutôt construite une voie express (double voie) sur le modèle de ce qui existe entre Tanger et Tétouan par exemple.
Notons qu’avant de s’intéresser à ce projet, Blue Ocean a notamment à son actif le montage financier pour des infrastructures à Tanger Med, Dakar au Sénégal et Malabo en Guinée-Equatoriale.
Jamal Amiar. La Vie éco
www.lavieeco.com

Maroc Numeric 2013 : 5 141 écoles connectées à l'Internet haut débit en 2 ans

26 000 étudiants connectés à l'Internet haut débit et l'objectif est de connecter 43 000 étudiants d'ici à 2012. Le programme Injaz est élargi à l'ensemble des étudiants du deuxième cycle de l'enseignement supérieur. L'équipement des universités et cités U en wifi enfin lancé et plusieurs services eGov seront opérationnels avant la fin de l'année.

Programme phare de la stratégie nationale pour la société de l’information et l’économie numérique, Maroc Numeric 2013, Injaz aura permis à 26 260 étudiants, dont 2 120 doctorants, de s’équiper d’un accès à l’Internet haut débit ou d’un ordinateur portable, voire les deux s’ils ont opté pour un pack. Et ce, durant les deux premières éditions du programme, soit les années universitaires 2009-2010 et 2010-2011. Un tel succès aura nécessité de débourser 95 MDH au titre de la subvention, à hauteur de 85%, du montant de l’équipement, plafonné à 3 600 DH par ordinateur.

Initialement destiné aux étudiants ingénieurs, le programme Injaz s’étend à partir de cette rentrée scolaire à l’ensemble des étudiants du deuxième cycle de l’enseignement supérieur. «Pour cette rentrée 2011-2012, ce sont plus de 43 000 étudiants qui pourront bénéficier des packs Injaz subventionnés par l’Etat. C’est un budget de 156 MDH qui a été alloué pour cette rentrée», précise Mohamed Benmahjoub, conseiller du ministre de tutelle, Ahmed Chami. A noter que le catalogue des offres est en cours d’actualisation par les opérateurs télécoms.
D’ici sa fin, prévue en 2013, 416 MDH seront consacrés au programme.

Maroc Numeric 2013 ne s’arrête pas là. Le programme Genie, qui vise à équiper 9 260 établissements scolaires en salles multimédia, est aussi en bonne marche : 5 141 établissements sont d’ores et déjà connectés à l’Internet haut débit, alors qu’ils n’étaient que 2 000 en 2008. 107 centres régionaux de formation ont également été mis à niveau pour s’équiper de ressources multimédias connectées à Internet.

De la même façon, le projet Système d’information de l’éducation (SIE), qui prévoit la consolidation des données de 10 000 établissements dans une seule base de données, a été déployé en phase pilote dans 650 établissements, et sa généralisation est prévue pour le début de l’année prochaine.
Parce que la maîtrise des nouvelles technologies passe justement par l’éducation, Maroc Numeric 2013 a également lancé en 2011 le programme U-Net qui prévoit de doter les universités publiques et les cités universitaires de réseaux Wifi. Pour cela, un budget de 124 MDH est arrêté pour les 3 prochaines années. A terme, l’Internet Wifi sera déployé dans 108 universités et 25 cités U.

En ce qui concerne les services publics, plusieurs services eGov seront opérationnels d’ici la fin de l’année. La commande en ligne de l’état civil sera ainsi lancée dans des communes pilotes d’ici fin 2011, avant d’être généralisée tout au long de 2012. La dématérialisation de la commande publique, le système d’information portuaire et son guichet unique, la création d’entreprise sont autant de projets dont le lancement est attendu pour la fin de l’année.

Les entreprises ne sont pas en reste puisque le programme Moussanada IT, qui s’adresse aux PME désireuses de s’équiper d’un système d’information métier, a profité à 135 entreprises sur un total de 545 demandes de candidature. Pour rappel, le programme Moussanada IT est subventionné à hauteur de 60% et plafonné à 400 000 DH par bénéficiaire. Un catalogue répertoriant des progiciels utiles pour les secteurs du textile, de l’agroalimentaire, de l’automobile, de l’aéronautique et de la comptabilité permet aux PME répondant aux critères d’éligibilité de moderniser leur activité.

Notons que les très petites entreprises (TPE) ont été moins sensibles à ce que leur propose Maroc Numeric : peut-être ne sont-elles tout simplement pas informées. Le programme Infitah de sensibilisation des TPE aux nouvelles technologies n’a ainsi délivré que 1 453 permis numériques, équivalents à une subvention de 30%, soit un plafond de 1 500 DH pour s’équiper du pack Infitah (ordinateur portable, logiciel de gestion de la facturation et une connexion Internet).

Bilan : 9 000 emplois créés dans les technologies de l'information

A l’annonce de la stratégie Maroc Numeric 2013, le ministre de tutelle, Ahmed Chami, a affirmé son ambition de créer 26 000 emplois dans l’industrie des technologies de l’information.
Une première estimation du chemin accompli vient d’être livrée : entre 2008 et 2010, 9 000 emplois auraient été créés, ce qui représente 35% de l’objectif à accomplir à l’horizon 2013. Sur les 100 MDH du fonds d’amorçage mis en place pour favoriser le développement de sociétés du secteur, 50 MDH ont déjà été débloqués au titre de participations dans 3 entreprises. Trois autres en bénéficieront d’ici la fin de l’année.

Crèches privées : jusqu'à 2 200 DH par mois pour faire garder son enfant !

Les tarifs ont fortement augmenté ces dernières années : au minimum 1 000 DH par mois actuellement. Les établissements les plus chers justifient leurs prix par la qualité des prestations. D'autres pratiquent des prix trop élevés par rapport aux services proposés.

L e travail des mères, l’indisponibilité ou l’éloignement des grands-parents ou de la famille et la rareté des nurses font le bonheur des crèches. De plus en plus de jeunes couples y ont recours pour pouvoir vaquer à leurs activités professionnelles ou tout simplement par souci de voir leur progéniture acquérir quelques connaissances de base avant l’entame du cycle primaire. Comme chaque rentrée scolaire, c’est donc le rush pour trouver la «bonne crèche». Car en plus de la qualité souhaitée, la bonne crèche obéit à des critères subjectifs. «Il faut qu’elle ne soit pas trop éloignée du domicile, que le coût soit abordable et que l’encadrement soit de qualité», comme l’explique la directrice d’un établissement à Casablanca. Bien entendu, la classification des critères varie d’une famille à une autre.

Deux à trois éducatrices pour 15 enfants

Mais, majoritairement, les parents sont en premier lieu soucieux du coût, qui d’ailleurs augmente régulièrement. Selon plusieurs responsables de crèches que La Vie éco a rencontrés et qui ont tenu à garder l’anonymat, pour des raisons de concurrence ou de réputation de l’établissement, la facture mensuelle variait entre 700 et 1 000 DH au début des années 2000, en plus des frais d’inscription qui atteignent 2 000 DH. Aujourd’hui, nous en sommes bien loin. Il faut prévoir entre 1 500 et 2 200 DH par mois, en plus des frais d’inscription qui se montent désormais à 3 000 DH. Ces tarifs ne sont toutefois pratiqués que par les crèches quelque peu huppées et bien situées. Dans d’autres, le tarif moyen est de 1 000 DH par mois, sans compter les frais d’inscription de 1 500 DH.
Cet écart est essentiellement lié à la qualité du service, se défend-on. «Pour avoir des prestations de qualité, surtout qu’il s’agit d’enfants en bas âge, il faut investir dans l’encadrement humain et dans les équipements. Sans compter qu’il faut, pour être dans un quartier bien situé, payer cher le foncier, surtout dans des villes comme Casablanca ou Rabat», commente une directrice.
A l’évidence, la prestation de la crèche n’est pas circonscrite à la garde des enfants. «Aujourd’hui, nous sommes bien loin du concept de pure et simple garderie d’enfants. Ceux-ci doivent s’épanouir et s’ouvrir sur l’environnement dès leur plus jeune âge. C’est pourquoi nous proposons plusieurs prestations en fonction des tranches d’âge», indique la directrice d’une crèche. Il est vrai en fait que plusieurs établissements proposent des activités ludiques, des jeux instructifs permettant de développer la psychomotricité des enfants, des sorties pour la découverte de l’environnement, du théâtre, du chant, de la danse et enfin en dernière année, soit avant la maternelle, une initiation à la lecture et à l’écriture. Globalement, ces prestations sont assurées en arabe et en français. Cependant, précisent les responsables des crèches, les parents mettent l’accent sur l’apprentissage de la langue française en vue de faire passer, dès la première année de maternelle, le test d’entrée aux écoles françaises.
Il reste que la demande croissante attire dans le secteur des entrepreneurs non outillés pour le métier et ne disposant pas de compétences nécessaires. Au delà de l’éventail de prestations présenté dans les brochures, c’est le savoir-faire des éducatrices qui reste la pierre angulaire de la qualité. L’expérience racontée par cette mère de famille qui a placé son enfant de 18 mois en demi-journée dans une crèche à Casablanca –à 1 200 DH par mois- ! est éloquente. Elle s’est vue reprocher par une des éducatrices le fait que son enfant soit «mal élevée», alors que la petite fille n’a que 18 mois ! Un exemple parmi tant d’autres...
Notons que les crèches sont régies par la loi 40-04 publiée au Bulletin officiel du 20 novembre 2008. Chaque année, elles accueillent en moyenne une centaine d’enfants de trois mois révolus à quatre ans, généralement répartis en classe de 15 et encadrés par deux à trois éducatrices. Sans compter les aides éducatrices qui sont chargées de donner les biberons ou encore de changer les enfants. Mais ce n’est pas la règle car, dans plusieurs cas, les éducatrices n’ont pas d’aide et assurent elles-mêmes une prise en charge totale des enfants et encore faut-il qu’elles soient formées pour assurer le minimum. Le secteur souffre manifestement d’un manque de ressources humaines qualifiées. Il n’existe pas de filière de formation d’éducatrices, et les crèches sont parfois contraintes de recruter des puéricultrices qu’elles forment en interne ou bien se rabattent sur des institutrices du primaire.

Informel : Les garderies à domicile font de l'ombre aux crèches

Si les garderies à domicile sont réglementées dans certains pays, comme en France par exemple, c’est une activité totalement informelle au Maroc et qui concurrence de plus en plus les crèches structurées.
En effet, de plus en plus de familles confient leurs petits à des femmes au foyer. Le coût de ces garderies à domicile, généralement proches du lieu de résidence des parents, varie de 500 à 700 DH par mois. La prestation consiste simplement à garder le petit, le changer et lui donner ses repas. Parfois, quand les moyens le permettent, il est possible d’assurer une petite promenade. Les crèches structurées dénoncent ces garderies qui «n’ont pas les qualifications nécessaires pour assurer un éveil de l’enfant et qui ne bénéficient d’aucune assurance en cas d’accidents !».

Les autres dispositions fiscales du projet de Loi de finances 2012


Le projet a été déposé au Parlement le 21 septembre puis retiré le même jour.
Taxation du secteur cinématographique au taux normal de 20%. Sont concernés par cette taxation les films cinématographiques, documentaires ou éducatifs, la distribution des films et les recettes brutes issues des spectacles cinématographiques ou autres. Les taxes parafiscales appliquées à ce secteur seront éliminées. Rappelons que ce secteur bénéficie jusque-là de l’exonération de la TVA sans droit à déduction.

Relèvement des droits de timbre applicables à la première immatriculation de véhicules automobiles de 1 000 DH à 3 000 DH pour les catégories inférieures à 8 chevaux fiscaux, de 2 000 DH à 6 000 DH pour les véhicules de 8 à 10 chevaux fiscaux, de 3 000 DH à 10 000 DH, les 11 à 14 chevaux fiscaux et de 4 000 DH à 20 000 DH pour les puissances fiscales égales ou supérieures à 15 chevaux.

Relèvement du tarif de la vignette auto pour les véhicules de plus de 11 chevaux fiscaux.Puissances fiscales de 11 à 14 chevaux : 3 000 DH au lieu de 2 000 DH pour les véhicules essence et 6 000 DH au lieu de 5 000 DH pour les véhicules diesel. Puissances fiscales de 15 chevaux et plus : 8 000 DH au lieu de 4 000 DH pour l’essence et 20 000 DH au lieu de 10 000 DH pour le diesel.

Augmentation de la taxe spéciale sur le ciment de 0,10 DH le kg à 0,15 DH le kg. Le but de cette hausse, est-il expliqué, est d’accélérer le rythme de réalisation des programmes de résorption de l’habitat insalubre, notamment le programme «Villes sans bidonvilles».

Application d’un droit de douane minimum de 2,5% sur les importations du sucre raffiné, du lait en poudre entier ou écrémé et du blé tendre biscuitier, réalisées dans la limite d’un contingent quantitatif et destinées aux unités filières confiseries, biscuiterie et chocolaterie.

Réduction des quotités du droit d’importation appliquées aux produits finis utilisant les intrants susmentionnés (sucre raffiné, lait en poudre entier ou écrémé et blé tendre biscuitier) de 49% à 25% pour les produits finis des filières confiseries et biscuiterie, et de 32,5% à 20% pour les produits finis de la filière chocolaterie.

Réduction des droits d’importation de 10% à 2,5% sur les graines de moutarde et de 32,5% à 17,5% sur le glucose.   

Baisse des droits d’importation des véhicules de tourisme de 25% à 17,5%. Cependant, pour les véhicules d’occasion, le taux de 25% est maintenu, et ceci pour encourager le rajeunissement du parc auto. Pour les véhicules entrant dans le cadre de l’accord d’association avec l’UE, le droit d’importation passe à 0% à partir de mars 2012, comme prévu par le calendrier de démantèlement.

Octroi du bénéfice du droit d’importation minimum de 2,5% pour les importateurs de motocycles fonctionnant à l’énergie électrique.

Alignement de la TIC sur les préparations lubrifiantes (qui est de 150 DH le quintal) sur celle frappant les huiles de base, c’est-à-dire 228 DH le quintal.

Application du droit d’importation de 2,5% sur les compteurs d’eau importés à l’état monté et sans bâche et sur les autres parties et accessoires de compteurs d’eau, d’un droit d’importation de 10% sur les bâches pour compteurs d’eau et de 25% sur les compteurs d’eau importés à l’état monté et avec bâche.

Application d’un droit d’importation de 2,5% sur les inputs dans la fabrication d’articles de robinetterie, de 10% sur certaines ébauches de la robinetterie, et 25% sur les produits fabriqués localement.

Exonération du transport aérien de la TVA sur le carburant aviation.
Salah Agueniou. La Vie éco
www.lavieeco.com

Crédit conso : peu d'offres promotionnelles pour cette rentrée

Les sociétés de crédit ont avancé leur effort promotionnel de quelques mois en raison de Ramadan. Les offres actuelles portent sur des taux qui démarrent à 8% et des durées allant jusqu'à 48 mois.

De rares affiches publicitaires, des spots TV réduits au strict minimum… Plutôt mou l'effort promotionnel des sociétés de crédit à la consommation à l’occasion de cette rentrée. On pourrait s’en étonner, surtout que cette période correspond à une phase de grande consommation en raison des dépenses engagées par les ménages pour la reprise scolaire. En fait, les sociétés de crédit ont dû avancer de quelques mois leurs offres préférentielles.
En effet, cela fait plus de 3 ans que la rentrée scolaire coïncide avec le mois de Ramadan qui, par là-même, raccourcit la saison estivale. Du coup, "la période d'achat des manuels et fournitures scolaires tombe pendant ou juste après le mois sacré", constate-t-on chez Eqdom où l'on ne propose aucune offre pour cette rentrée.

Des offres chez Wafasalaf, Vivalis, Salafin et Sofac

C’est donc sur les mois de juillet-août que les sociétés préfèrent concentrer leur effort promotionnel, profitant aussi de la forte demande induite par Ramadan. Néanmoins, les autres majors du secteur proposent quelques offres. Wafasalaf, par exemple, offre jusqu’à la fin du mois de septembre un prêt personnel au taux avantageux de 8% (sachant que le taux standard peut atteindre 14%), qui ne s’applique toutefois qu’à une formule de financement déterminée : 17 000 DH empruntés sur une durée de 45 mois, aboutissant à une mensualité de 450 DH. La société propose un taux tout aussi intéressant, de 8,8%, pour les financements inférieurs à 24 mois. A préciser qu’aux intérêts s’ajoutent des frais de dossier tournant autour de 1,5% du montant emprunté.
Vivalis (ex-Salaf Chaâbi) accorde également, jusqu’à la fin du mois, une remise de taux sur trois formules de financement : 10 000 DH sur 24 mois, 15 000 DH sur 36 mois et 20 000 DH sur 48 mois, aboutissant à des mensualités de 463 DH, 490 DH et 519 DH respectivement. Soit des taux de financement qui démarrent à 11%, auxquels s’ajoutent des frais de dossier de 160 DH.
Salafin, elle, s'aligne sur Vivalis avec une offre qui porte sur un montant de 10 000 DH à rembourser sur 24 mois, avec une mensualité de 463 DH. Le coût total supporté au titre de ce prêt est de 1 112 DH, frais de dossier et frais d’assurance compris, soit un taux global de 11% pour cette solution de financement.
Sofac, enfin, met en avant des mensualités "accessibles", indépendamment des montants et des durées d’emprunt.  Pour un financement de 20 000 DH sur 24 mois, par exemple, la mensualité ressort à 972 DH. La société offre en outre un bon d'achat de 500 DH et une gratuité des frais de dossier.

Libéralisation du tabac : les Finances craignent pour leurs recettes


libéralisation Tabac Maroc.L'arrivée de nouvelles marques, forcément moins chères que les Marlboro, rapporterait à l'Etat moins de ressources, sachant que ce dernier encaisse en taxes 66% du prix d'un paquet.
Neuf mois après la libéralisation du secteur du tabac manufacturé, le statu quo concernant les demandes faites par des nationaux pour importer et distribuer eux-mêmes de nouvelles marques de tabac demeure, le ministère des finances n’ayant pas accédé à leur demande alors que Japan Tobacco Inc (JTI) et British American Tobacco (BAT), eux, ont pu décrocher leur licence pour un réseau de distribution propre concernant les marques Winston, Camel, Benson & Hedges, Pall Mall, Dunhill et Kent, entre autres. Selon des sources bien informées, la réticence des Finances proviendrait de sa crainte que les recettes fiscales issues des ventes de tabacs ne baissent. Explication : l’arrivée de nouvelles marques, forcément moins chères que les Marlboro, rapporterait à l’Etat moins de ressources, sachant que ce dernier encaisse en taxes 66% du prix d’un paquet.
Un argument auquel les opérateurs en attente opposent un autre raisonnement. Les nouvelles venues tireraient plutôt le marché vers le haut en prenant des parts de marché sur le segment occupé par la marque locale Marquise, plutôt que les Marlboro, ce qui de fait accroîtrait les recettes de l’Etat. Qui fait le bon raisonnement ? En attendant, le dossier des nouveaux est bloqué...
La Vie éco
www.lavieeco.com

Avions, bateaux-citernes, carton ondulé...

Ces nouveaux produits que le Maroc exporte

Maroc AVIONS.L'exportation de nouveaux produits a rapporté 2.7 milliards de DH en 2010. Les délocalisations ont favorisé la fabrication de produits à forte valeur ajoutée. Aidés par les pouvoirs publics, les opérateurs sont plus entreprenants dans leur quête de débouchés à l'étranger.
Phosphates, agrumes et primeurs, textile… Ce sont là les produits traditionnels qui ont fait depuis longtemps la réputation du Maroc à l’exportation. Aujourd’hui, de nouveaux articles, qui ne figuraient pas sur la liste des produits exportés durant une bonne partie de la décennie 2000-2009, commencent à faire leurs preuves.
En 2010, la valeur globale  de ces nouveaux produits a totalisé plus de 2,7 milliards de DH. Certes, le montant peut paraître insignifiant, surtout si on le compare au volume global des exportations du Maroc de la même année, qui s’élevait à 145 milliards de DH. Mais vu la conjoncture difficile, le fait de parvenir à commercialiser de nouveaux produits s’apparente à une performance. D’autant que parmi ces nouvelles exportations figurent des produits industriels de haute technologie que le Maroc n’a jamais produits. Il en est ainsi des «avions et autres véhicules aériens d’un poids à vide n’excédant pas les 15 000 kg», selon la formule technique de la nomenclature douanière. Leurs ventes à l’étranger ont rapporté l’année dernière près de 430 MDH. Sans doute s’agit-il, là, de petits avions assemblés au Maroc.
Le secteur de l’aéronautique a certes connu une croissance remarquable à l’export ces dernières années. Mais celle-ci est due essentiellement aux excellents résultats des unités de production de pièces et composants qui sont exportés vers des usines d’assemblage de produits finis. Visiblement, ce type d’industrie se développe au Maroc, et ses exportations vont principalement vers l’Espagne (310,6 MDH), les Etats-Unis (61,3 MDH), la France (46,3 MDH) et le Gabon (11,3 MDH).
Un autre secteur qui requiert un savoir-faire technologique considérable est également en train d’émerger. Il s’agit de l’industrie navale, et plus précisément de la production de bateaux-citernes qui servent au transport de carburant. Ses exportations ont atteint 187,5 MDH et ses principaux clients sont la Syrie (près de 88 MDH), les Iles Marshall (44 MDH), la Tunisie (41 MDH) et le Nigeria (14 MDH).

330 MDH de papier et carton exportés en 2010

La branche papier et carton, plus précisément les boîtes et caisses en papier ou carton ondulé, le papier pour photocopieurs et les cahiers scolaires, n’est pas en reste. Après plusieurs années où le pays recourait beaucoup à l’importation pour subvenir à ses besoins dans ce domaine, le secteur s’est complètement métamorphosé au cours des trois dernières années. Résultat : les opérateurs sont en quête de débouchés en dehors du marché local. Ils ont exporté en 2010 pour une valeur totale de 329,5 MDH vers plusieurs pays africains, entre autres le Ghana (50 MDH), le Sénégal (37 MDH), la Côte d’Ivoire (34 MDH) et l’Egypte (18,5 MDH). Le secteur commence à conquérir des marchés européens réputés difficiles comme l’Espagne, vers lequel on a acheminé principalement du carton ondulé pour un montant de plus de 70 MDH.
L’automobile renforce également ses positions sur les marchés étrangers. Cette branche réalise d’excellents résultats, essentiellement grâce aux délocalisations effectuées par de grands groupes internationaux. Ce qui a ouvert la voie à de nouveaux produits comme les supports de moteurs et d’autres pièces automobiles à forte valeur ajoutée. En 2010, les ventes à l’étranger de ces nouveaux produits ont totalisé 257 MDH. Quant aux véhicules automobiles pour le transport de marchandises, ils ont rapporté quelque 261 MDH.
La liste des nouveautés comprend aussi des cigares et cigarillos, dont les ventes ont totalisé 104 MDH, ainsi que des produits agricoles comme les airelles et myrtilles (des sous-arbrisseaux proches des cerises) pour un montant de 113,6 MDH.
Le développement de ces nouveaux produits à l’export est le fruit d’efforts considérables déployés ces dernières années par les opérateurs économiques nationaux. Touchés de plein fouet par la crise économique, ils ont fait preuve de dynamisme notable pour chercher de nouveaux débouchés dans les pays à fort potentiel de développement. Il faut dire que les actions menées par les pouvoirs publics dans ce sens (voir encadré) y étaient également pour quelque chose.

Expansion : 312 nouvelles entreprises exportatrices en 2010

Quelque 5 495 entreprises ont contribué à l’effort d’exportation en 2010. La même année, il y avait 312 entreprises qui ont exporté pour la première fois de leur histoire. Un résultat qui dépasse largement les objectifs du ministère du commerce extérieur qui tablait sur 200 nouveaux exportateurs par an. Parmi les nouveaux produits que le Maroc commence à exporter à des volumes modestes, figurent également les pelleteries (peaux) entières et leurs morceaux et chutes (fourrures) dont les ventes on rapporté 41,6 MDH. Il y a aussi certaines variantes de turbines et roues hydrauliques pour un montant de près de 80 MDH.
Les exportations de dérivés d’hydrocarbures ont totalisé 41,5 MDH. Quant aux indicateurs de vitesse et tachygraphes ainsi que les stroboscopes électriques et électroniques, leurs ventes à l’étranger ont atteint 38,2 MDH. Parmi les nouveaux produits à l’export, on recense également la poudre de cacao avec addiction de sucre ou édulcorants (27,3 MDH) et des dérivés de fer et acier non alliés (72,8 MDH).

Partenariat à grande vitesse

Le lancement des travaux du TGV par le roi Mohammed VI et le Président Nicolas Sarkozy donne un ordre de grandeur du partenariat initié entre les deux pays. En effet, le partenariat économique entre le Maroc et la France est un cas d’école. Vis-à-vis du Maroc, la France est le premier client et le premier fournisseur, un rang auquel les Français sont fort attachés. Marocains et Français ont parfaitement su tisser une relation win-win et ce n’est un secret pour personne que le Maroc constitue à la fois un partenaire-modèle de longue date, un relais politique incontournable en Afrique et, bien sûr, un exemple à encourager et à soutenir en matière démocratique. En somme, il s'agit d'une relation nord-sud exemplaire et bien enracinée. Le projet, lancé hier en grande pompe, en est l’incarnation. Faut-il rappeler que si le TGV est désormais une réalité au Maroc, c’est en grande partie grâce à la France, qui n’a pas hésité à apporter à la fois l’expertise technique et les fonds nécessaires à cet investissement? Il ne faut pas perdre de vue que ce projet mobilise tout de même une bagatelle de 20 milliards de dirhams. C'est un budget difficile à lever en ces temps de crise, sans le concours d’un allié de taille tel que la France. C'est là un joli coup, à la fois en termes d’image, puisque ce sera le premier TGV du continent, mais aussi sur le plan concurrentiel et régional. Grâce à cette infrastructure, le royaume joue encore mieux la carte de la proximité et l’accessibilité. Les retombées sur les investissements du royaume seront à coup sûr palpables et la région du nord sera érigée en un vrai pôle de développement, exactement le rôle auquel toutes les stratégies mises en place jusque-là la prédestinent.
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HÔTELLERIE ÉCONOMIQUE ACCOR: LANCEMENT MONDIAL AU MAROC


24 IBIS BUDGET EN HUIT ANS AVEC UN POSITIONNEMENT LOW COST
UN INVESTISSEMENT DE 40 MILLIONS DE DH PAR HÔTEL
ACCOR met le paquet sur l’hôtellerie économique. Le pari du groupe est de créer une méga-marque autour d’Ibis. Un produit qui a fait ses preuves et qui jouit d’une assez forte notoriété. Repositionnement, nouveau concept, investissement de masse et amélioration de la distribution… sont les nouvelles orientations du groupe. La méga-marque comportera un changement du logo Ibis. Pareil pour l’Ibis bugdet qui remplace Etap Hotel ainsi que l’Ibis Styles anciennement connu sous All Seasons. Toutes ces enseignes bénéficieront donc d’une nouvelle identité visuelle en se basant sur le symbole de l’oreiller tout en conservant les codes couleurs. Cette nouvelle identité sera totalement déployée au Maroc en 2012. Le but étant d’accélérer la notoriété de la marque et d’unifier les campagnes de communication et les réseaux de distribution. Des choix survenus depuis qu’Accor est devenu un groupe 100% hôtelier après la cession il y a une semaine de cela de Lenôtre. «Nous avons confiance en l’avenir du tourisme marocain pour lequel nous avons d’importantes ambitions», a déclaré Gérard Pelison, cofondateur du groupe Accor, venu spécialement pour le lancement du nouveau concept Ibis budget. D’ailleurs, le Maroc accueillera le premier hôtel de cette nouvelle génération. Comme nous l’avions annoncé hier en avant-première, Etap Hotel sera remplacé par un nouveau concept qui est l’Ibis budget. Le changement ne portera pas uniquement sur l’appellation mais également sur un remodelage des hôtels pour l’obtention de chambres agréables et «cocoon». Avec des prix qui varient entre 320 et 350 DH pour l’Ibis budget, le concept se basera sur un aménagement astucieux des chambres pour pouvoir accueillir jusqu’à 3 personnes. L’hôtel ne disposera pas de restaurant mais servira un petit déjeuner. Toutefois, il sera souvent situé près d’un Ibis qui, lui, dispose d’un restaurant capable d’accueillir les clients de l’Ibis budget. En termes de réservation, les communications téléphoniques seront dirigées vers un centre d’appel situé à Technopolis pour garantir un maximum de réactivité.
Après avoir accueilli le 900e Ibis dans le monde, la ville de Tanger inaugurera le premier Ibis Budget du monde à la mi-novembre. «L’hôtel sera situé dans la zone franche de Tanger (TFZ) près de l’usine de Renault pour répondre à une forte demande dans cette zone qui présente énormément de potentiel», souligne Yann Caillère, directeur général délégué de Accor en charge des Opérations Monde. Accor compte situer ses nouveaux hôtels sur les principaux axes routiers, près des aéroports et dans certains centres villes malgré la contrainte du foncier. Ibis budget va naître d’une joint-venture entre Risma et Akwa qui donnera lieu à la création de la société marocaine d’hôtellerie économique (SMHE). Cette association avec Akwa permettra à Accor de pallier la problématique de la rareté du foncier en centre-ville. L’objectif est d’atteindre 24 hôtels en huit ans, soit 3 ouvertures par an. La première phase étant de 8 hôtels à l’horizon 2013. Chaque hôtel nécessitera un investissement de 40 millions de DH, soit 960 millions de DH répartis sur 8 ans. D’autres ouvertures sont prévues pour 2012 à El Jadida, Agadir et Fès puis Casablanca, Rabat et Marrakech en 2013.
Quant au produit Ibis, deux inaugurations y sont prévues pour 2014 à Casanearshore avec une capacité de 128 chambres et à Technopolis avec 120 chambres. Sur un positionnement plus haut de gamme, deux Sofitel verront le jour en 2012 à Casablanca et Agadir, puis à Tamuda Bay (M’diq) en 2014. En plus de la transformation du Sofitel Essaouira en Mgallery après l’ouverture du Sofitel Mogador.
Pour sa part, Risma détient aujourd’hui 7% de part de marché en termes de nuitées et 5% de la capacité litière du Maroc.
Un hôtel par jour!
LE groupe Accor nourrit de fortes ambitions considérables à travers le monde. Si une attention particulière est accordée au segment économique (1.500 hôtels hors Motel 6), les autres ne sont pas en reste. L’hôtelier procède à la rénovation d’une grande partie de ses établissements dans le monde. En 2012, 70% du réseau sera totalement rénové. Des travaux qui concernent les hôtels propriété du groupe mais également ceux dont il a la gestion. Tout une dynamique basée sur la réalisation d’économies d’échelle. En termes de vitesse de croisière, «l’objectif est d’arriver à ouvrir un hôtel par jour à travers le monde», annonce Caillère. Le groupe parie également sur son important réseau de distribution. Celui-ci donne la possibilité aux clients de réserver directement sur le site de l’hôtel au lieu de passer par des sites comme Expedia, ce qui augmente la marge. Cette démarche a permis au groupe de générer 59% du business dans les hôtels. Les futurs investissements du groupe seront orientés à hauteur de 60% vers le segment économique.













QUE RESTE-T-IL DES PILIERS HISTORIQUES DE L’INDUSTRIE?


UN TRIDENT DE CHOC: PHOSPHATE ET DÉRIVÉS, AUTOMOBILE ET AÉRONAUTIQUE
MAIS LE POIDS CROISSANT DES SERVICES RÉVEILLE LES CRAINTES DE LA DÉSINDUSTRIALISATION
A l’image des économies émergentes, les services sont en train de prendre le dessus sur l’activité industrielle dans la composition du PIB. La part de la valeur ajoutée de l’industrie est tombée à 14%. En dix ans, elle a reculé de 2 points. Le développement spectaculaire des télécommunications et de l’écosystème qui gravite autour, celle de l’industrie financière ou l’explosion du tourisme et de la promotion immobilière, ont chamboulé la structure du produit intérieur brut. Entre-temps, les piliers historiques de l’industrie ont connu des fortunes diverses. Le textile-habillement avec ses 230.000 employés (selon les estimations des opérateurs) s’essouffle depuis une dizaine d’années et peine à augmenter sa valeur ajoutée et ses exportations. Au vieillissement de son modèle économique, s’est ajouté le désinvestissement progressif au profit de la promotion immobilière beaucoup plus rentable. Faute d’une filière amont qui lui garantisse l’approvisionnement en matières premières à prix compétitifs, ce secteur, comme le cuir où le Maroc disposait d’un avantage comparatif certain, n’a pas su monter sur la chaîne de valeur. Excepté quelques cas isolés, peu d’entreprises ont vraiment réussi à innover, en créant des marques propres et sortir du schéma de la sous-traitance des années soixante. L’autre valeur sûre, l’industrie de transformation des produits de mer, elle, a gardé le gros de sa base, mais elle pâtit d’un manque d’anticipation et de problèmes récurrents de matières premières. Et il faut le souligner, de l’incapacité de ses opérateurs à renouveler l’outil de production et à adopter des méthodes modernes de gestion. Au final, un trio d’activités tient aujourd’hui le leadership industriel du Maroc. Le phosphate et dérivés, grâce auquel la balance des paiements ne s’est pas effondrée. Cette industrie dans laquelle le Maroc détient un incontestable leadership international est l’exemple-type de la stratégie de création de valeur ajoutée. Pour garder ses positions mondiales et valoriser encore plus ses produits, l’OCP a tissé un réseau de partenariats industriels avec des acteurs à l’expertise reconnue sur le plan mondial. En misant sur la technologie et de par son rang de premier producteur mondial de phosphate, cette entreprise a su garder l’initiative en matière des prix, seule manière de préserver ses intérêts (et sa capacité bénéficiaire). La deuxième activité est l’industrie automobile, la seule à s’être dotée historiquement dans les années quatre-vingt d’une véritable politique de long terme.

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AÉRONAUTIQUE
L’ATOUT NUMÉRO 1 DU PLAN EMERGENCE

Positionné par le plan Emergence comme étant l’un des métiers mondiaux du Maroc, le secteur aéronautique est en développement soutenu depuis quelques années. Le Maroc se donne les moyens pour réaliser l’objectif de positionnement en tant que base aéronautique la plus concurrentielle dans le bassin sud de la Méditerranée, et de «représenter un pôle aéronautique compétitif dans le prolongement naturel de l’Europe», affirme Hamid Benbrahim El Andaloussi, président du Groupement des industries marocaines aéronautiques et spatiales (GIMAS). A la tête des moyens dont se dote le Maroc pour relever ce défi, on retrouve les plateformes industrielles, comme l’Aéropôle de Nouaceur, qui est déjà opérationnelle, et la P2I Mid
Parc, dont les travaux d’aménagement sont en cours. Aujourd’hui, une centaine d’entreprises du secteur sont déjà installées au Maroc, dont certains groupes leaders au plan mondial, comme EADS, Safran, Boeing. S’y ajoutent RAM Industrie et des PME de référence comme le Piston Français, Creuzet Aéronautique, Ratier Figeac, Zodiac, Daher… Le site industriel de Nouaceur abrite une grande variété d’activités, notamment la production, le traitement de surface, l’entretien avions et moteurs, l’ingénierie, l’assemblage… L’idée est de se positionner en tant que centre d’excellence, avec une forte valeur ajoutée. «Nous ne nous positionnons pas sur des activités en fin de vie, mais sur des produits pour lesquels la demande est en forte croissance pour ne pas délivrer uniquement des pièces élémentaires, mais des ensembles et des systèmes complets», tient à préciser El Andaloussi. L’industrie aéronautique marocaine emploie plus de 8.500 personnes et réalise annuellement environ 1 milliard de dollars à l’export.
Le site de Nouaceur, mais également la P2I Mid
Parc, permettent au Maroc de se positionner en tant qu’acteur majeur sur la carte aéronautique internationale. Cette nouvelle P2I s’étale sur 125 hectares et constitue une zone franche dédiée aux métiers de l’aéronautique, de l’industrie spatiale, de la défense et la sécurité, et de l’électronique embarquée. Les travaux d’aménagement «sont bien avancés et la commercialisation est déjà lancée», selon El Andaloussi. Les premières entreprises devraient s’installer à partir de la fin de l’année prochaine. De grandes entreprises auraient déjà manifesté leur intérêt pour ce nouveau site. Mais aucun nom ne filtre pour l’instant. Cette zone industrielle devrait offrir aux investisseurs, notamment aux PME, des installations en location conformément à leurs besoins. Le business model de Mid
Parc est «d’offrir un centre d’accueil unique pour des PME détentrices de technologie, les accompagner dans toutes leurs démarches d’implantation et leur offrir en location une usine de qualité, sans besoin d’apport financier dans le bâtiment», note-t-il. Mid
Parc leur offre aussi «tous les services et la logistique dont elles ont besoin». Ce qui leur permettra de se focaliser sur leur cœur de métier. Plus de 300 entreprises devraient s’installer à Mid
Parc durant les 10 prochaines années, offrant plus de 10.000 emplois hautement qualifiés aux jeunes marocains.
D’où le rôle de l’Institut des métiers de l’aéronautique (IMA) dans la préparation des compétences adéquates. «L’IMA arrive au bon moment pour accompagner les besoins des industriels en compétences», fait savoir El Andaloussi, également président de l’Institut. Actuellement, «nous sommes en mesure de former 400 lauréats par an», ajoute-t-il. Ce nombre devrait passer à 800 à l’horizon 2015. Les lauréats de cet institut, opérationnel depuis mai dernier, devront intégrer directement les entreprises déjà installées. Ce sont les entreprises qui «choisissent, en partenariat avec l’Institut, leurs collaborateurs à former au sein de cet établissement», précise-t-il. Outre la mise en place de cette nouvelle zone industrielle et de l’Institut de formation pour accompagner le besoin en profils pointus, la promotion de l’offre aéronautique marocaine est confiée à l’AMDI qui se charge du démarchage des entreprises internationales, afin de les inciter à s’installer au Maroc. De son côté, Maroc Export se charge d’encourager l’activité de sous-traitance.
Aéronautique L’atout numéro 1 du plan Emergence
L’envol des commandes
Le secteur aéronautique est en pleine relance sur le plan mondial. «Cette industrie n’a jamais connu une période aussi faste», se réjouit El Andaloussi. Les carnets de commandes sont pleins pour les 6 années à venir, et les différents constructeurs ont lancé des programmes de développement et de construction de nouveaux avions, selon ce professionnel. La capacité des sous-traitants est mise à l’épreuve de cette forte demande. Ce qui offre au Maroc «une chance historique pour être au rendez-vous de cette nouvelle phase de développement du secteur, et se positionner définitivement comme la base la plus compétitive dans le prolongement de l’Europe», note-t-il.














AIRBUS, SAFRAN, DASSAULT, BOMBARDIER... POURQUOI CES GÉANTS FONT CONFIANCE AU MAROC


RESSOURCES HUMAINES, QUALITÉ ET PRIX COMPÉTITIF
ILS RECHERCHENT UNE MAÎTRISE DES PROCESS ET UN REMPART FACE AUX FLUCTUATIONS DU DOLLAR
SAFRAN ACHÈTE POUR 630 MILLIONS DE DH AU MAROC
Airbus, Safran, Dassault, Bombardier... Pourquoi ces géants font confiance au Maroc
La sous-traitance de l’aéronautique prend son envol en s’associant aux plus grands noms. Airbus, Safran, Dassault, Bombardier… tous ces géants mondiaux achètent au Maroc directement ou indirectement en y faisant fabriquer et assembler une partie des câbles et des composants. Leurs commandes approchent le 1 milliard d’euros (11,5 milliards de DH) annuellement, le tiers de ce que réalise l’industrie textile-habillement sur les marchés extérieurs. Cette activité est un des secteurs en développement à l’export et un élément-clé de la vitrine du Maroc auprès des investisseurs internationaux. Dernier événement en date, l’Aerospace meeting qu’a abrité Casablanca du 19 au 22 septembre. L’événement a réuni les plus grands noms internationaux de ce secteur mais a également permis de déterminer les besoins des plus grands donneurs d’ordre. Les maîtres mots sont qualité, volume et surtout augmentation de la valeur ajoutée. Historiquement, Airbus ou Safran s’approvisionnaient auprès de fournisseurs européens. De petites PME qui vite ont été dépassées par la croissance qu’ont connue leurs clients. «Aujourd’hui, les grands donneurs d’ordre ont besoin d’une totale restructuration de leur supply chain», explique Xavier Dessemond, directeur des achats chez Safran. Ainsi, entre des PME françaises aux orientations peu diversifiées et dépendantes d’un seul client ou encore des fournisseurs étrangers de plus grande taille et mieux intégré, le choix est clair!
Pour les sous-traitants marocains, l’horizon est plus que jamais dégagé avec la forte reprise des commandes d’appareils auprès du duopole Boeing/Airbus.
En 2010, Airbus a déboursé 25 milliards d’euros en achat à travers le monde, dont 800 millions hors-Europe et Etats-Unis. Un chiffre qui devrait augmenter de 650% dans 10 ans. Force est de constater que cette situation s’annonce comme une opportunité importante pour le Maroc qui devra tirer profit de cette nouvelle orientation de la demande vers les nouvelles économies.
Pour sa part, le groupe Safran a acheté l’équivalent de 6,4 milliards d’euros, dont 56 millions au Maroc. (630 millions de DH). L’entreprise s’approvisionne auprès d’une vingtaine d’opérateurs marocains. «Ce chiffre est largement supérieur pour Airbus. Il faut savoir que deux tiers des employés du secteur de l’aéronautique au Maroc travaillent sur des produits qui rentrent dans la composition de nos avions», précise Eric Zanin, directeur des achats chez Airbus. Une donne qui explique la visibilité à long terme. En effet, Airbus dispose d’un carnet de commandes qui lui permet de garantir son chiffre d’affaires pendant au moins 7 ans. De surcroît, le groupe traite annuellement avec plus de 30 fournisseurs au Maroc.
Devenir fournisseur de ces grands groupes passe par une sélection très sévère. Ainsi, «il y a quelques années des composants étaient réalisés au Maroc et envoyés en France pour un traitement de surface. Aujourd’hui, avec l’énorme flux de transactions qui est géré, il est impossible de se permettre ce genre de gymnastique. Le fournisseur doit être capable d’assurer le processus de A à Z», explique Zanin. Du coup, les opérateurs marocains doivent orienter leurs productions davantage vers de la co-traitance que de la sous-traitance. Cela correspond à la réalisation d’un produit donné depuis la conception à la livraison, et ce en optimisant la qualité et en augmentant le volume. «Nos critères de sélection sont avant tout le zéro défaut, car un fournisseur défaillant peut causer le crash d’un avion», souligne Claire Auroi, directrice Supply Chain chez Bombardier.
Autre critère: la localisation et la maîtrise des fluctuations du dollar monnaie de facturation dans l’industrie aéronautique. Ce dernier représente un élément déterminant dans le choix d’un fournisseur dans le secteur de l’aéronautique. «Il est important que nos fournisseurs trouvent un moyen, soit à travers la création de filiale, ou des partenariats de sous-traitance dans des zones dollar pour éviter les fluctuations de manière à contribuer à la couverture en dollar d’Airbus», souligne Zanin. Dans ce sens, la santé financière est assujettie à un important coefficient dans la grille de sélection des fournisseurs. Cet indicateur renseigne sur la capacité de l’entreprise à investir et donc à mettre en place une réelle stratégie R&D. En termes de produits, «notre demande s’oriente vers des entreprises capables de nous fournir en procédés spéciaux», dévoile Dessemond. Seulement voilà, les procédés spéciaux ont des résultats qui ne peuvent être entièrement vérifiés, a posteriori, par un contrôle ou un essai du produit. Du coup, la déficience dans la mise en œuvre ne peut apparaître qu’à l’utilisation de ce produit. Ainsi, leurs fabrications nécessitent un niveau de technicité très élevé pour aboutir au zéro défaut.
Les principaux acteurs
Si 100 entreprises opèrent au Maroc dans le secteur de l’aéronautique un certain nombre d’entre elles sont adossés à de grands groupes internationaux. Le groupe Safran est présent au Maroc au travers de plusieurs de ses filiales: Aircelle Maroc est spécialisée dans la conception et la production de nacelles de moteurs d’avions. La société a réalisé un chiffre d’affaires de 850 millions de DH en 2010. Alors que Labinal Maroc, spécialisée dans l’ingénierie et la production de câblage électrique, est également, une filiale du groupe Safran. L’opérateur historique de l’aéronautique au Maroc est EADS Maroc Aviation, filiale d’EADS Sogerma. Opérant dans la maintenance aéronautique pour le compte des FAR, il fabrique également des pièces aéronautiques en matériaux composites et métalliques pour les plus grands constructeurs. Pour sa part, Matis Aerospace est une société détenue à part égale par Boeing, Royal Air Maroc et le groupe Safran via sa filiale Labinal. Elle produit notamment des câbles de signalisation lumineux et des câbles pour moteurs.





















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PLATEFORMES INDUSTRIELLES INTÉGRÉES LE PROGRAMME AVANCE


DES LIVRAISONS PRÉVUES AVANT LA FIN DE L’ANNÉE
LE RÉSEAU DES 16 P2I PREND FORME
Plateformes industrielles intégrées Le programme avance
Mettre en place des infrastructures d’accueil et à des prix compétitifs. C’est le challenge du ministère de l’Industrie pour accompagner le plan Emergence. Le programme consiste en l’aménagement de 16 plateformes industrielles intégrées (P2I) dont la requalification de quelques zones industrielles délabrées. D’autres sont en cours d’achèvement ou viennent d’être lancées ou le seront le temps de trouver le foncier nécessaire. L’essentiel dans le travail effectué est que les zones où elles seront situées sont identifiées à l’avance.
Basées sur le partenariat public/privé par rapport au volet aménagement et commercialisation, plusieurs des zones comptent Med
Z, filiale du groupe CDG, comme principal promoteur. L’objectif à travers l’alliance public/privé est de s’entourer de professionnels en vue de mettre à disposition des investisseurs «un package constitué de terrains, de bâtiments et de l’ensemble des services d’accompagnement». Et aussi de lutter contre la spéculation foncière. Med
Z s’est ainsi entouré de partenaires comme l’espagnol Edonia à Kénitra ou encore des français Arsco et Alcem ainsi qu’une entreprise marocaine Maspin pour la plateforme de Nouaceur. Au total, près de 2.000 hectares sont actuellement en chantier.
Aujourd’hui, le réseau prévu comptera 9 P2I sectorielles, 5 P2I généralistes et deux P2I quartiers national/régional. Les plateformes industrielles intégrées sectorielles comptent six P2I offshoring, deux dédiées à l’automobile et une réservée à l’aéronautique. Il s’agit de plateformes devant accompagner les métiers mondiaux du Maroc.
Dans le cas de Rabat Technopolis, les deux premières tranches sont terminées. D’une superficie totale de 205.000 mètres carrés, cette P2I dédiée à l’offshoring compte déjà 19 entreprises installées puisque la première tranche est déjà opérationnelle. La deuxième est commercialisée à hauteur de 80%.
De son côté, Casanearshore est assez avancée. En tout cas, les deux premières tranches sont opérationnelles alors que l’achèvement des tranches 3 et 4 est prévu pour 2012.
Fès Shore a démarré ses travaux en 2009 et la livraison de la première tranche est prévue au 4e trimestre 2012. Quant à Tétouan Shore, elle est sur les rails. Cette plateforme, dont les travaux ont démarré en juin 2010, est à un taux de réalisation de sa première tranche de 75%. La livraison de cette première partie est prévue pour mars 2012.
Oujda Shore, située au sein de la technopole d’Oujda, est prévue sur une superficie de 5.000 mètres carrés. Le coup d’envoi des travaux a été donné en mai dernier.
Dans l’aéronautique, la P2I dédiée à Nouaceur dispose d’une zone franche d’exportation. Les travaux ont été lancés en mai dernier et la livraison de la première tranche est attendue pour le quatrième trimestre 2011.
Dans l’automobile, deux plateformes sont prévues, celles de Kénitra (Atlantic Free Zone) et Tanger Automotive City. Les deux seront dotées de zones franches d’exportation. La première tranche d’Atlantic Free Zone sera livrée d’ici la fin de l’année.
Côté P2I généralistes, les travaux d’extension de la zone franche d’exportation de Tanger Free Zone sont en cours au niveau de la première tranche. Démarrés en février dernier, ils seront bouclés début 2012 puisque le taux de réalisation est à 70%. En revanche, le foncier où sera logée la P2I de Casablanca est en cours de «stabilisation».
De son côté, la technopole de Oujda est à un taux de réalisation de 95%. Elle est organisée autour de trois pôles. Le premier, Oujda Shore est dédié à l’offshoring. Le second, soit Clean Tech, est réservé aux activités de fabrication d’équipements dédiés aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique. Le troisième pôle est le rétail parc destiné aux activités commerciales. Cette technopole qui compte une superficie globale de 498 hectares a déjà démarré la commercialisation de la zone PME.
Pour la P2I généraliste de Fès Ras El Ma, qui disposera d’une zone franche d’exportation et d’un quartier dédié aux activités du cuir, le protocole d’accord avec l’aménageur est signé et le lancement des travaux est prévu pour 2012.
Les P2I quartiers national/régional sont également en cours. En tout cas, celle de Settat, consacrée à un groupement d’entreprises industrielles espagnoles, sera érigée sur une superficie de 328 hectares. Le montage financier est en cours de finalisation. La seconde plateforme quartiers national/régional est prévue sur une superficie de 150 hectares, mais sa localisation reste à définir.

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