mardi 22 mars 2011

Une concurrence positive en faveur du consommateur


La liberté des prix constitue le fondement d'une concurrence qui génère des résultats positifs en faveur du consommateur et de la compétitivité du tissu économique, a souligné, vendredi à Marrakech, le président du Conseil de la concurrence, Abdelali Benamour.
S'exprimant lors d'une rencontre régionale de la communication  organisée autour de la thématique 'les questions liées à la loi relative à la concurrence". M. Benamour a ajouté que la liberté du marché et les règles relatives à la concurrence ne sont pas encore strictement respectées en raison du recours à certaines pratiques condamnables et ce, contrairement à ce qui se passe ailleurs.

Après avoir mis en relief nombre de réalisations au Maroc, à l'actif du Conseil de la concurrence, M. Benamour a, par ailleurs, pointé du doigt un certain nombre de problèmes liés. entre autres, au déficit en ressources humaines ou encore a la difficulté d'approcher une opinion publique du rôle du conseil de la concurrence.
Il serait judicieux dans les années à venir de faire sortir cette institution de son cadre consultatif pour l'ériger en instance autonome dotée d'un véritable pouvoir décisionnel, a estimé M. Benamour, relevant que le Conseil veille à sensibiliser le public sur les différentes questions liées à la concurrence à travers l'organisation de colloques et de conférences dédiées notamment, à l'examen des différents dépassements et irrégularités en la matière.
Le Conseil, a-t-il poursuivi, réalise aussi des études sectorielles pour apporter des réponses aux diverses demandes de consultations qui lui sont adressées par le gouvernement, les commissions parlementaires, les associations de défense du consommateur d'utilité publique, le pouvoir judiciaire, les régions, les organismes, les chambres professionnelles et les syndicats.

De son coté, le président de la chambre de commerce, de l'industrie et des services (CCISJ de Marrakecb, Kamal Eddine Palier s'est dit fier de cette initiative à même de sensibiliser les affiliés à la CCIS sur l'importance de la libre concurrence dans la protection du pouvoir d'achat du consommateur, la diversification de l'offre ainsi que dans la consécration du principe du taux de la conformité du prix à la qualité.

M. Faher a mis an relief également l'ensemble des efforts menés par cette instance pour la protection du consommateur, et la garantie de la compétitivité de l'économie nationale de manière à permettre l'amélioration du climat des affaires et la contribution à la réalisation du développement socio-économique du Royaume.
Il a également émis le voeu de voir le conseil de la concurrence se hisser au rang d'un "pouvoir exécutif' des décisions relatives à la lutte conte les dérapages et les infractions attentatoires à l'esprit de concurrence er ce, à l'instar de ce qui se passe à travers le monde.

M. Faher s'est dit aussi en faveur de la mise en place de représentativités décisionnelles du conseil de la concurrence, à
travers les régions du Royaume conformément au grand chan¬tier de la régionalisation avan¬cée, tel que prôné par S.M. le Roi Mohammed VI, relevant que l'objectif est d'accompagner le développement de ces régions d'un point de vue socio¬économique tout en tenant compte des spécificités intrinsèques à chacune d'elles.

Liberté des prix et de la concurrence
La loi 06-99 relative à la liberté des prix et de la concurrence définit les règles de protection de la concurrence et a pour objectif de stimuler l'efficience économique, d'améliorer le bien-être des consommateurs et d'assurer la transparence et la loyauté dans les relations commerciales. La loi interdît aux agents économiques les pratiques anticoncurrentielies susceptibles d'empêcher, de restreindre ou de fausser le jeu de la concurrence sur le marché national. Ces pratiques sont: les ententes, l'exploitation abusive d'une position dominante et l'exploitation abusive d'une situation de dépendance économique.
Les sanctions prévues par la loi sont essentiellement pécuniaires. Les niveaux de sanctions sont déterminées en fonction de l'importance de l'infraction et du préjudice subi par le marché ou par les opérateurs ainsi que les circonstances qui les justifient: mauvaise foi, récidive. La politique de concurrence au Maroc a pour objectif de permettre aux entreprises d'intervenir sur des marchés ouverts, dont les modalités de fonctionnement ne sont pas entravées par des comportements anticoncurrentiels de la part d'autres entreprises.

Le matin- Publié le 22/03/2011

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