Maroc : Eté plus long et crise en Europe plongent le textile dans l’expectative
Les industriels n’ont aucune visibilité sur les prochains mois. Les produits pour femmes et enfants, des segments essentiels pour l’export, sont moins demandés.Rentrée difficile pour les entreprises du secteur textile. Alors qu’elles avaient terminé le mois d’août sur une note positive, avec une hausse de leurs exportations de 11%, les professionnels ont été pris de court au cours du mois de septembre, par un brusque retournement des marchés à l’export. Explication : les enseignes étrangères qu’ils fournissent ont enregistré une forte baisse de leurs ventes entre juillet et septembre du fait de la frilosité des consommateurs, européens en particulier. La situation est d’autant plus inquiétante, disent les textiliens, qu’il n’y a aucune visibilité pour les mois à venir.
La conjoncture actuelle est due, selon l’Association marocaine des industries du textile et de l’habillement (Amith), à la conjugaison de deux facteurs. Premièrement, la crise de la Zone euro qui s’est traduite par une très forte baisse de la consommation, de façon générale. En effet, lorsqu’il n’y a pas de ventes, il n’y a pas de déstockage et donc pas de commandes de réassort.
D’après une récente étude menée par l’Institut français de la mode (IFM), la consommation des articles textiles en France a reculé de 6,4% à fin septembre par rapport à la même période de l’année dernière. La baisse est de 2% pour les magasins populaires et de 14,7% pour les grandes enseignes.
L’analyse des ventes par rayons révèle que si le prêt-à-porter masculin a résisté, les hommes n’ayant pas les mêmes habitudes de consommation que les femmes, les achats de ces dernières ont en revanche reculé de 6,2% à fin septembre par rapport à la même période en 2010. Dans le même temps, les ventes des articles pour enfants se sont aussi contractées de 14%. Pour la lingerie et le linge de maison, la baisse a été respectivement de 2,5% et de 5,6%.
La conjoncture actuelle est due, selon l’Association marocaine des industries du textile et de l’habillement (Amith), à la conjugaison de deux facteurs. Premièrement, la crise de la Zone euro qui s’est traduite par une très forte baisse de la consommation, de façon générale. En effet, lorsqu’il n’y a pas de ventes, il n’y a pas de déstockage et donc pas de commandes de réassort.
D’après une récente étude menée par l’Institut français de la mode (IFM), la consommation des articles textiles en France a reculé de 6,4% à fin septembre par rapport à la même période de l’année dernière. La baisse est de 2% pour les magasins populaires et de 14,7% pour les grandes enseignes.
L’analyse des ventes par rayons révèle que si le prêt-à-porter masculin a résisté, les hommes n’ayant pas les mêmes habitudes de consommation que les femmes, les achats de ces dernières ont en revanche reculé de 6,2% à fin septembre par rapport à la même période en 2010. Dans le même temps, les ventes des articles pour enfants se sont aussi contractées de 14%. Pour la lingerie et le linge de maison, la baisse a été respectivement de 2,5% et de 5,6%.
Certains industriels craignent le pire pour le reste de l’année
La deuxième cause du marasme s’explique, toujours selon l’Amith, par la persistance du beau temps et des fortes chaleurs qui ont empêché la mise en boutique des nouvelles collections d’automne et d’hiver livrées par les exportateurs marocains durant les mois de juillet et août. Ce délai de mise en boutique retardera forcément les commandes de réassort qui devaient constituer l’essentiel de l’activité des entreprises durant les mois de septembre et octobre.
L’Amith qui s’est réunie, le 8 octobre à Tanger, a fait le point sur la situation et a décidé d’assurer une veille des marchés étrangers pour permettre aux opérateurs de réagir. Certains d’entre eux ne croient pas à une reprise car, disent-ils, cette fois la faiblesse des commandes n’est pas due à la réorientation des commandes d’un pays vers un autre pour des raisons de compétitivité, mais plutôt à une conjoncture économique difficile dans les marchés d’exportation. A Casablanca, les opérateurs, optimistes durant ces derniers mois, ont vite déchanté. «Nous avons travaillé durant les mois de juillet et août et comptions, après quelques jours seulement de congé, décrocher des commandes importantes de réassort. Toutes nos prévisions sont tombées à l’eau et nous sommes en deçà de la situation de l’an dernier à la même période. Aujourd’hui, notre carnet de commandes est quasiment vide !», se plaint un exportateur de prêt-à-porter féminin. Même son de cloche chez un exportateur de vêtements pour enfants qui qualifie sa situation de désastreuse : «S’il n’y a pas de reprise, dans les semaines qui viennent, l’année 2011 sera perdue pour mon entreprise». Pour le vêtement enfants, en particulier la bonneterie, une importante augmentation des prix, soit +18,7%, intervenue à la fin des soldes de l’été est venue aggraver la situation.
L’Amith qui s’est réunie, le 8 octobre à Tanger, a fait le point sur la situation et a décidé d’assurer une veille des marchés étrangers pour permettre aux opérateurs de réagir. Certains d’entre eux ne croient pas à une reprise car, disent-ils, cette fois la faiblesse des commandes n’est pas due à la réorientation des commandes d’un pays vers un autre pour des raisons de compétitivité, mais plutôt à une conjoncture économique difficile dans les marchés d’exportation. A Casablanca, les opérateurs, optimistes durant ces derniers mois, ont vite déchanté. «Nous avons travaillé durant les mois de juillet et août et comptions, après quelques jours seulement de congé, décrocher des commandes importantes de réassort. Toutes nos prévisions sont tombées à l’eau et nous sommes en deçà de la situation de l’an dernier à la même période. Aujourd’hui, notre carnet de commandes est quasiment vide !», se plaint un exportateur de prêt-à-porter féminin. Même son de cloche chez un exportateur de vêtements pour enfants qui qualifie sa situation de désastreuse : «S’il n’y a pas de reprise, dans les semaines qui viennent, l’année 2011 sera perdue pour mon entreprise». Pour le vêtement enfants, en particulier la bonneterie, une importante augmentation des prix, soit +18,7%, intervenue à la fin des soldes de l’été est venue aggraver la situation.
Aziza Belouas. La Vie éco
www.lavieeco.com
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