(i) 24,9 milliards de dirhams prévus en 2011 (ii) 68% des investissements engagés proviennent des sociétés marocaines.
Plateformes industrielles intégrées, grande distribution, énergie, industrie… Les projets d’investissements soumis à la Commission des investissements réunie la semaine dernière touchent des secteurs variés et devraient créer près de 48.521 postes d’emploi. Au total, 43 projets lui ont été soumis dont 25 d’investissements, un mémorandum d’entente, 9 projets de conventions et contrats d’investissements et 13 projets d’avenants.
Près de 40,2 milliards de dirhams sont annoncés dont 90% dans l’industrie et l’énergie, soit respectivement 24,9 milliards et plus de 10 milliards de dirhams.
Près de 40,2 milliards de dirhams sont annoncés dont 90% dans l’industrie et l’énergie, soit respectivement 24,9 milliards et plus de 10 milliards de dirhams.
Dans l’énergie, l’on note le lancement de projets d’envergure depuis 2010 tels que la centrale thermique de Safi remportée par Nareva-International Power (IP) pour un montant de près de 20 milliards de dirhams ou encore le projet de l’émiratie Taqa au niveau de Jorf Lasfar. Le groupe compte réaliser en partenariat avec l’ONE deux unités électriques au charbon propre (Jorf 5 et 6 pour près de 10 milliards de DH).
Dans l’infrastructure, les plateformes industrielles intégrées (P2I) draineront un investissement de plus de 1,8 milliard de dirhams. Elles devront générer 45.500 emplois indirects via les activités qui s’y installeraient.
Dans la stratégie pour l’Emergence industrielle, le Maroc a opté pour des plateformes industrielles intégrées pour capter les investissements étrangers et nationaux. Elles constituent ainsi les outils de formalisation de l’offre Maroc. Les P2I vont surtout permettre de massifier les efforts et les investissements de l’Etat sur les métiers mondiaux du Maroc apportant ainsi de la visibilité aux industriels internationaux. Si certaines sont de type généraliste telles que celle de Kénitra, d’autres sont dédiées à des secteurs spécifiques. C’est le cas par exemple de l’agro-industrie au niveau de l’agropole de Berkane et de l’agropolis de Meknès, les industries de la pêche maritime du côté de l’haliopolis d’Agadir ou encore les services et l’énergie au niveau de la technopole d’Oujda.
Pour ces premiers mois de l’année, le tourisme et les services ont drainé respectivement des projets de 2,6 milliards et 542 millions de dirhams. Ils vont générer 2.312 emplois, demeurant ainsi les secteurs les plus pourvoyeurs de postes de travail.
Dans les dossiers instruits par la Commission interministérielle, la part des nationaux reste prédominante: les projets portés par les sociétés marocaines représentent 68% des montants annoncés et 62% des emplois directs à créer, note l’Agence marocaine de développement des investissements (AMDI). Le reste sera assuré par l’investissement étranger. Dans le détail, les projets émiratis contribueront à hauteur de 25% des investissements totaux et interviendront à hauteur de 5% dans la création d’emplois directs. Quant aux projets français et hollandais, ils représentent 6% des investissements et généreront près de 32% des emplois directs.
Le Maroc, qui compte intensifier son offensive à l’étranger durant les prochains mois, a certes amélioré son classement dans Doing business 2011. Il s’est hissé au 114e rang alors qu’il était 128e en 2010 et 130e dans le classement 2009 et a pu sauvegarder sa notation en particulier par rapport à sa solvabilité inchangée auprès de Standard & Poor’s. Ce qui constitue un atout dans le contexte politique que connaît la région actuellement. L’agence de notation estime ainsi que les réformes annoncées dernièrement par le Souverain permettront de renforcer la stabilité politique du pays à la différence des autres pays de la région Mena.
De plus, certaines mesures annoncées en 2010 et censées améliorer le climat des affaires devraient être accélérées. C’est le cas de la refonte de la charte de l’investissement qui devrait prôner plus de cohérence entre les politiques sectorielles et la politique fiscale. Un travail dans ce sens est d’ailleurs en cours au niveau du ministère de l’Industrie. D’autres réformes sont également engagées telles que celle du code de commerce qui stipule la réduction des délais de paiement entre 60 et 90 jours et la loi sur la Sarl actuellement au Parlement et qui accorde la possibilité aux investisseurs de fixer librement le montant du capital social qu’ils souhaitent apporter à leur société.
L'économiste- Publié le 22/03/2011
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