- Le Maroc 30 à 50% moins cher que l’Europe
- 10 à 15% d’étrangers et 80% de MRE
- Liposucions, plastie abdominale, légers liftings, greffes de cheveux… les actes récurrents
En effet, la demande en chirurgie esthétique est en nette croissance. Quelque 80 chirurgiens du privé et du public pratiquent au Maroc. L’on parle de 1.000 à 1.200 interventions de chirurgie esthétique par mois avec une proportion de 10 à 15% d’étrangers. Les patients viennent de partout: Afrique, Canada, Moyen-Orient, France, MRE… Au même titre que la Tunisie, le Maroc est en passe de devenir une place de choix pour la chirurgie esthétique. Mais «l’essentiel est de ne pas commettre la même erreur que la Tunisie en ciblant la clientèle européenne», signale Dr El Hassane Tazi, chirurgien plasticien. Pour ce praticien, «la meilleure stratégie est de s’orienter vers l’Afrique et les MRE». En effet, les MRE sont les premiers clients du tourisme médical. Visites familiales, vacances et soins: le triptyque séduit. Pour preuve, «80% des patients-touristes sont des MRE», précise Tazi.
Quant aux interventions les plus récurrentes sur les patients étrangers, les médecins optent pour celles qui nécessitent le suivi postopératoire le moins lourd possible et sans anesthésie générale. Liposucions, augmentation mammaire, légers liftings ou encore des greffes de cheveux. Il y a aussi une forte demande sur les rhinoplasties (intervention sur le nez), les greffes de cheveux, la plastie abdominale… De plus en plus jeune, la clientèle n’est pas exclusivement féminine. L’on parle en moyenne d’un homme pour trois femmes, selon la Société marocaine de chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique (SMCPRE).
Sur les traces du Dr BurouLe Casablanca des années 60-70 était plus réputé en tant que capitale de la chirurgie esthétique des stars et bourgeois français, anglais, américains… A l’origine de cette notoriété, le docteur George Burou. Ayant fait de la vaginoplastie sa spécialité, Dr Burou est devenu célèbre. Sa «Clinique du Parc» à Casablanca fut assiégée par les transsexuels du monde entier. Il effectua alors plusieurs centaines d’opérations chaque année. A l’époque, les opérations transsexuelles étaient interdites en Europe. En 1973, Dr Burou donna la première présentation publique formelle de sa technique chirurgicale lors d’une importante conférence interdisciplinaire sur le transsexualisme qui se tenait à la faculté de médecine de Stanford. En 1973, il avait effectué plus de 3.000 opérations de réattribution de sexe. A ce moment, nombre d’autres chirurgiens dans le monde avaient adopté la technique du Dr Burou et appliquaient des protocoles similaires.
Ilham BOUMNADE – leconomiste.com
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