Homme d’affaires marocain installé au Bénin, En 1980, il crée au Maroc une entreprise de construction puis en 1996 il émigre au Canada. En 2004, il décide de s’installer au Bénin.
Le succès se fonde sur 99% de travail et d’effort et le reste relève des autres composantes de la réussite et qui sont le talent et la chance. Force est d’en convenir, si l’on observe la carrière de certaines personnes. Abdelkader Moutaïb, homme d’affaires marocain établi au Bénin, en est un exemple parfait. Parti comme manœuvre à Valence (France) en 1972, il a ensuite tenté sa chance au Canada et aux Etats-Unis avant de poser ses valises dans ce pays frontalier du Nigéria où il est aujourd’hui à la tête d’un groupe économique imposant. Partout, il a fait des affaires sans le moindre complexe et s’il a réussi, c’est qu’il n’a jamais changé de métier, ni même le nom de sa première entreprise, Société Mounir de construction et de réalisations en BTP, qu’il a créée en 1983 à Casablanca en investissant 300 DH dans l’achat de trois pelles et autant de pioches. Oui, c’est bien ainsi qu’il jure avoir commencé.
Abdelkader est né à Médiouna en 1954 dans une famille modeste. Il est le benjamin de ses cinq frères et sœurs. Les études ne sont pas sa tasse de thé, ce qui ne l’empêche pas d’aller au collège Moulay Abderrahman où il obtient le Brevet d’études du premier cycle (BEPC). En 1972, il s’envole pour Lyon puis s’installe à Valence, à 75 km, où il travaille comme ouvrier dans une société du nom de Billard. Cette activité ne l’empêche pas de suivre une formation professionnelle en maçonnerie. Il obtient un premier diplôme et devient chef de chantier dans un grand projet confié à la société, en l’occurrence la construction de l’aéroport de Lyon inauguré en 1975.
Abdelkader est né à Médiouna en 1954 dans une famille modeste. Il est le benjamin de ses cinq frères et sœurs. Les études ne sont pas sa tasse de thé, ce qui ne l’empêche pas d’aller au collège Moulay Abderrahman où il obtient le Brevet d’études du premier cycle (BEPC). En 1972, il s’envole pour Lyon puis s’installe à Valence, à 75 km, où il travaille comme ouvrier dans une société du nom de Billard. Cette activité ne l’empêche pas de suivre une formation professionnelle en maçonnerie. Il obtient un premier diplôme et devient chef de chantier dans un grand projet confié à la société, en l’occurrence la construction de l’aéroport de Lyon inauguré en 1975.
Sa première société créée au Maroc a fait faillite en raison des impayés
En 1980, réalisant qu’il n’irait pas plus loin que son grade de chef de chantier, Abdelkader Moutaïb décide de rentrer définitivement au pays. Il trouve un emploi dans une société de travaux qui avait plusieurs marchés dont l’extension de la Samir et la construction de l’Hôtel Safir. En 1983, il s’improvise tâcheron en créant l’entreprise Mounir de construction (EMCR). Et la chance lui sourit. Il obtient son premier contrat dans la sous-traitance des travaux d’assainissement dans des lotissements de Sidi Moumen. Ce premier grand virage est si bien négocié qu’à fin 1985, le chiffre d’affaires grimpe à 5 MDH. Il travaille pour de grands chantiers comme la viabilisation des coopératives d’habitats Al Wahda et réalise la construction d’une usine de biscuits pour un montant de 30 MDH. Cependant, il avait commis une erreur stratégique qui allait lui coûter cher tout en lui servant de tremplin. En effet, en travaillant pour les coopératives, il s’exposera financièrement et dangereusement. Confrontées à des problèmes de trésorerie, certaines coopératives avaient eu des problèmes pour mener à bout les chantiers ouverts. Les retards de paiement s’accumulèrent. Abdelkader Moutaïb décida alors d’émigrer avec sa petite famille au Canada en 1996, alors que son entreprise employait jusqu’à 900 personnes au moment des pics.
Une fois sur place, il crée une société, toujours sous le même nom, avec un petit capital de 12 000 dollars canadiens (97 000 DH actuellement), achète quelques équipements et loue un local. A Montréal où il est installé, il est un peu dépaysé et sent que le vent a tourné, même s’il mène à bien un chantier qui lui rapporte 150 000 dollars. En 1998, il rejoint les Etats-Unis, y crée son entreprise et se spécialise dans les locaux commerciaux. Mais là aussi, les choses ne sont pas à son goût, ce qui ne l’empêche pas d’y rester jusqu’en 2004 avec des chiffres d’affaires se situant au mieux entre 700 000 et 800 000 dollars.
Une fois sur place, il crée une société, toujours sous le même nom, avec un petit capital de 12 000 dollars canadiens (97 000 DH actuellement), achète quelques équipements et loue un local. A Montréal où il est installé, il est un peu dépaysé et sent que le vent a tourné, même s’il mène à bien un chantier qui lui rapporte 150 000 dollars. En 1998, il rejoint les Etats-Unis, y crée son entreprise et se spécialise dans les locaux commerciaux. Mais là aussi, les choses ne sont pas à son goût, ce qui ne l’empêche pas d’y rester jusqu’en 2004 avec des chiffres d’affaires se situant au mieux entre 700 000 et 800 000 dollars.
Le BTP mais également l’agriculture, la restauration et le négoce
Au cours d’un séminaire sur les possibilités d’investissement organisé à Washington, il flaire des opportunités en Afrique et particulièrement au Bénin. Il s’y rend et fait renaître sa société de BTP (EMCR), avec un capital de 10 millions de FCFA (1 DH= 60 FCFA). Pendant six mois, il reste à scruter le paysage sans avoir rien à se mettre sous la dent. Et en attendant de premiers contrats, il ouvre un restaurant et une boutique de vente d’ordinateurs et de téléphones portables pour occuper ses enfants. Il comprend qu’il doit se restructurer. Il crée un bureau d’études et postule pour la construction d’un hôtel 5 * de 200 chambres, à Porto Novo, ville située à 25 km de Cotonou. Sa société remporte le marché qui est de 14 millions de dollars. Les choses sérieuses venaient de commencer. Les affaires prospèrent très vite et, en 2007, il construit le siège de sa société à Cotonou. Deux ans plus tard, sa société est encore sélectionnée pour réaliser le siège de l’assemblée nationale du Benin pour une enveloppe de 22 millions de dollars.
Fort de son assise financière et d’un réseau qu’il a su constituer dans son pays d’accueil, Abdelkader Moutaïb n’en est pas resté là. Il vient de finaliser récemment un grand projet : la création de sa compagnie aérienne baptisée Africa Airways avec un investissement de 60 millions de dollars grâce à un accompagnement de la Bank Of Africa, filiale de BMCE bank. Doté de deux airbus A 320 et d’un Boeing 737-400 pris en leasing, la compagnie commencera par desservir les pays de la sous-région ouest-africaine et compte, à terme, rallier d’autres destinations plus lointaines. Avec un tel projet, il est clair qu’Abdelkader Moutaïb n’est pas près de quitter le Bénin de sitôt.
Fort de son assise financière et d’un réseau qu’il a su constituer dans son pays d’accueil, Abdelkader Moutaïb n’en est pas resté là. Il vient de finaliser récemment un grand projet : la création de sa compagnie aérienne baptisée Africa Airways avec un investissement de 60 millions de dollars grâce à un accompagnement de la Bank Of Africa, filiale de BMCE bank. Doté de deux airbus A 320 et d’un Boeing 737-400 pris en leasing, la compagnie commencera par desservir les pays de la sous-région ouest-africaine et compte, à terme, rallier d’autres destinations plus lointaines. Avec un tel projet, il est clair qu’Abdelkader Moutaïb n’est pas près de quitter le Bénin de sitôt.
2011-07-18
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