vendredi 18 janvier 2013

Convention entre l'État et Maroc Telecom 10 milliards de dirhams pour de l'internet à haut débit

Dernière mise à jour :

Le gouvernement a signé avec Maroc Telecom, mercredi à Rabat, la quatrième convention d'investissement d'un montant de 10 milliards de dirhams, pour la période allant de 2013 à 2015, lors d'une cérémonie présidée par le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane. Un investissement qui permettra de remplacer la totalité des équipements mobiles par de l'internet à haut débit.

L’État, détenteur de 30% du capital du premier opérateur national, a signé mercredi la quatrième convention d’investissement avec Maroc Telecom. Paraphée par les ministres de l'Économie et des finances, Nizar Baraka, et du Commerce et des nouvelles technologies, Abdelkader Amara, et le PDG de Maroc Telecom, Abdeslam Ahizoune, cette convention est destinée au renouvellement total des technologies existantes.
“Il s'agit d'un renouvellement total et radical des technologies existantes, avec évidemment comme conséquence un plus grand nombre d'utilisateurs, une plus grande capacité et un très haut débit, pour le bénéfice de la société de l'information et des nouvelles technologies numériques.”
Abdesslam Ahizoune, PDG de Maroc Telecom.
La convention, qui va créer 500 emplois stables, va porter également sur l'extension de la fibre optique pour qu'elle arrive jusqu'à l'utilisateur et lui permette ainsi des débits extrêmement élevés qui vont au-delà de 100 mégabits par seconde”, a déclaré à la presse le PDG de Maroc Telecom.
Renforcer les infrastructures de base des télécommunications
De son côté, le ministre du Commerce et des nouvelles Technologies, Abdelkader Amara, a fait savoir que Maroc Telecom “est en train d'ancrer nombre d'investissements pour se préparer au futur et faire face à la vague du trafic et à la concurrence de plus en plus croissante”.
“La durée des communications connaît actuellement une croissance très importante. En 2010, nous étions à 10 milliards de minutes, en 2011 à 23 milliards et nous terminons 2012 avec plus de 30 milliards, ce qui traduit une utilisation de plus en plus importante.”
Abdelkader Amara, ministre du Commerce et des nouvelles Technologies.
Selon ce dernier, le gouvernement escompte le renforcement des infrastructures de base des télécommunications et le développement d'un certain nombre de services liés à l'administration électronique, qui représente un objectif très important pour le pays.
Pour sa part, le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, s'est félicité de la contribution importante du groupe de télécommunication à l'économie nationale. Il a également noté qu'à travers cette convention, le gouvernement ambitionne d'épauler la société de l'information électronique et de répondre aux besoins accrus des citoyens tout en se hissant aux normes internationales.
Vivendi n'a pas le “couteau sous la gorge”
Vivendi avait acquis, début 2001, 35% du capital de Maroc Telecom, puis porté sa part à 51% après le rachat en novembre 2004 de 16%. Après un échange d’actions avec la Caisse de Dépôt et de Gestion du Maroc en 2007, la part du groupe français a atteint 53 %.
Depuis mai 2012, des médias français et internationaux ont annoncé que Vivendi avait engagé plusieurs discussions pour vendre ses parts. La valorisation de l’entreprise marocaine avait atteint plus de 4 milliards d’euros sur les marchés financiers. Finalement, la mise à prix des 53% que détient le groupe français serait de 5,5 milliards d’euros.
“Nous ne sommes pas pressés pour céder Maroc Telecom. Il n’y a pas urgence... Nous n’avons pas le couteau sous la gorge”, a déclaré Jean René Fourtou, président du Conseil de surveillance de Vivendi. Et de préciser que son groupe ne décidera de vendre que pour obtenir un “prix de cession correct”.
Maroc Telecom : de bons résultats malgré la récession
Durant les neuf premiers mois de 2012, le groupe Maroc Telecom a réalisé un chiffre d’affaires de 22,5 milliards de dirhams, enregistrant une baisse de 3%. Ses ventes au Maroc ont reculé de 7,1% à 17,6 milliards de dirhams, tant dans les segments Mobile (- 7,2%) que Fixe (- 11,5%). Mais à l'inverse, les ventes en Mauritanie, au Burkina Faso, au Gabon et au Mali ont décollé de 18,4% à 5,2 milliards de dirhams.
Annonçant ses chiffres, Maroc Telecom a déclaré ses objectifs pour 2012 atteints, considérant que la très mauvaise conjoncture découlant de la crise économique, n’a finalement que peu impacté ses performances.
Rappelons que le groupe Maroc Telecom détient 51% de l'ONATEL (Burkina Faso), 51% de Gabon Telecom (Gabon), 51% de Sotelma (Mali), et 54% de Mauritel (Mauritanie).
Au Maroc, le groupe se taille la part la plus large en terme de nombre d’abonnés, contrôlant 47,07% du marché.
Yassine Benargane avec MAP
http://www.aufaitmaroc.com

 

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