vendredi 18 janvier 2013

Publicité sur mobile : un marché d'à peine 1 MDH en 2012, mais un avenir prometteur

Les premières campagnes publicitaires sur applications mobiles ont débarqué fin 2012. Une dizaine d'entreprises marocaines ont déjà communiqué via la m-pub. Les plus actifs sont les opérateurs télécoms, les banques et les assurances.

En utilisant les applications installées sur votre smartphone, qu’elles soient marocaines ou étrangères, vous avez certainement remarqué des publicités émanant d’annonceurs marocains. Ce moyen de publicité, appelé «m-pub», décolle à peine au Maroc mais déjà son avenir semble prometteur. «L’utilisation des smartphones est de plus en plus importante et les éditeurs ont pris conscience de l’intérêt d’avoir des applications mobiles. Cela crée un nouveau vecteur de communication pour les annonceurs», résume ainsi Sophia Assad Skalli, directrice associée de Pub Online. Au Maroc toutefois, les annonceurs semblent pris de court. Entre l’Internet et les réseaux sociaux, la palette de supports marketing s’est élargie rapidement, au point qu’il faudra un temps d’adaptation aux annonceurs. Mais ce temps pourrait bien être court. «Les annonceurs s’intéressent aux internautes. Ces derniers ont déjà largement basculé sur le mobile pour surfer sur le web et utiliser les applications mobiles qu’ils ont téléchargées. Le marché publicitaire n’exploite pas encore suffisamment ce changement mais ça ne saurait tarder dans les mois à venir», confirme Sophia Assad Skalli. La tendance s’accélère déjà. «En 2012, le marché de la publicité sur applications mobiles a avoisiné le million de DH. Cela ne représente pas grand-chose car ce marché est trop jeune mais l’intérêt est grandissant. La majorité des campagnes m-pub ont été réalisées sur le dernier trimestre 2012 et ont donné d’excellents résultats», nous confie la responsable.

Un coût plus élevé mais un meilleur rendement

Une dizaine d’annonceurs marocains ont déjà utilisé la m-pub. A l’image de la publicité sur Internet, ou e-pub, les entreprises les plus actives en matière de m-pub sont les opérateurs télécoms, les banques et les assurances. «La m-pub intéresse l’ensemble des annonceurs. Nous avons dernièrement réalisé des campagnes m-pub pour un distributeur de soda, des centres de formations, un annonceur high-tech et d’autres encore», indique-t-on chez Pub Online. A noter que cette dernière propose de la publicité mobile depuis 2007. «Tous nos clients veulent communiquer via le mobile. Il nous faut donc répondre aux besoins exprimés par les annonceurs», explique pour sa part Mohamed Benboubker, DG en charge du développement de Mobiblanc, développeur d’applications mobiles au Maroc. Après avoir développé une vingtaine d’applications mobiles pour ses clients, Mobiblanc s’apprête à lancer dans les prochains jours une régie publicitaire dédiée au mobile. Elle sera d’abord dédiée aux clients de Mobiblanc avant d’être ouverte à tous les annonceurs qui le souhaitent.

Encore très peu d’opérateurs au Maroc

«Grâce à nos applications, nous avons une large audience que nous pouvons par conséquent faire valoir auprès des annonceurs», commente M. Benboubker. Et d’ajouter : «Fondamentalement, la publicité sur mobile est plus pertinente et plus valorisante. L’annonceur peut en effet communiquer de façon plus qualitative que quantitative».

Même constat auprès de Mme Assad. «La communication digitale offre d’énormes avantages aux annonceurs tels que la mesure de l’efficacité de la publicité en ligne», explique-t-elle. Une fois la publicité mise en ligne, l’annonceur peut facilement connaître toutes les infos sur les personnes ayant cliqué sur ladite publicité. «Grâce à des outils comme Google Analytics, on peut savoir quelles pages du site ont été visitées, combien de temps le mobinaute y est resté, s’il a acheté quelque chose, dans quel pays et quelle ville il se trouve...», nous dit-elle.

Ces avantages font que la publicité sur applications mobiles coûte légèrement plus cher que la publicité sur Internet. «La m-pub s’achète et se vend selon les mêmes principes que l’e-pub, soit par milliers d’impressions et/ou par clics. Le coût varie beaucoup selon les supports et le mode d’achat», explique Mme Assad. Il n’empêche que la publicité digitale de manière globale demeure moins chère que les annonces presse par exemple. «Si l’on prend l’exemple des sites Internet de presse, vous pouvez avoir une présence d’un mois sur leur site avec une bonne visibilité pour le prix d’un seul passage sur une page papier», commente Mme Assad. Aujourd’hui, environ une dizaine de régies web existent au Maroc. Toutefois, les sociétés qui disposent d’une réelle expertise en la matière se comptent sur les doigts d’une main. Il faut dire qu’une telle activité fait appel à des compétences technologiques comme le marketing pointu. Car le risque de tomber dans le non-respect de la vie privée des utilisateurs de smartphones peut être rapidement atteint par des non-spécialistes (voir encadré).

Publicité sur mobile : Des règles à respecter

Les régies publicitaires privilégient l’interstitiel, c’est-à-dire un écran qui apparaît à l’ouverture d’une page et se ferme automatiquement au bout de quelques secondes, contrairement à la bannière qui est plus intrusive et moins élégante. L’avantage de l’interstitiel est qu’il permet d’occuper l’ensemble de l’espace et permet donc à l’annonceur de communiquer de manière plus optimale. L’écran reste apparent le temps que la page mobile se charge, ce qui évite de déranger le mobinaute. «Nous pouvons vendre l’interstitiel plus facilement à l’annonceur», explique Mohamed Benboubker, DG en charge du développement chez Mobiblanc. «La taille importante de l’interstitiel offre de belles possibilités créatives et textuelles aux annonceurs», confirme pour sa part Sophia Assad de Pub Online. «L’ensemble des systèmes d’exploitation sont demandés. Les applications marocaines à forte audience sont en général uniquement sur iPhone. Les applications des autres systèmes d’exploitation sont attendues pour début 2013», indique Mme Assad. «C’est avant tout l’audience des supports qui est appréciée. La thématique de l’application ciblée sera ensuite choisie en fonction de la cible de l’annonceur. Les annonceurs sont en demande d’applications marocaines pour y afficher leur publicité mais les applications étrangères sont plus nombreuses et plus téléchargées. Nous manquons de contenu marocain sur mobile», explique Mme Assad.
Anne-Sophie Martin. La Vie éco
www.lavieeco.com
2013-01-17

Crédits : le financement du fonds de roulement et de la consommation a pris le pas sur l'investissement

Les prêts à l'équipement et aux promoteurs ont nettement fléchi par rapport à novembre 2011. Les dépôts à terme reculent alors que la rémunération est en hausse.
C’est devenu une constante : le crédit bancaire continue d’évoluer à un rythme toujours plus élevé que les dépôts. A fin décembre, ces derniers avaient progressé de 3,2% en comparaison avec la même période de 2011, à 662,5 milliards de DH. Par rapport au dernier mois de la même année, la hausse n’est que de 0,2%. A l’origine, la réduction du volume des  comptes à termes et bons de caisse qui s’est établi à 141 milliards, soit 2,6% et 4,7% de moins qu’en novembre et décembre 2011, et ce, malgré une très légère hausse de la rémunération. En effet, selon Bank Al-Maghrib, le taux moyen pondéré des dépôts à 6 et 12 mois a augmenté de 2 points de base entre le troisième trimestre et octobre 2012, s’établissant ainsi à 3,73%. Vu que l’inflation ne devrait pas dépasser 1,7% en 2013, il n’y a aucun risque de dépréciation du capital. Bien au contraire. L’explication théorique est qu’en temps de crise et d’incertitude, les épargnants sont en général plus prudents.

En revanche, les dépôts à vue ont progressé de 4,2% sur une année glissante, à 383 milliards de DH. Mais rapportés à décembre 2011, ils ont fléchi de 0,3%.

Le crédit à l’habitat a fortement augmenté


Dans le même temps, les concours bancaires à l’économie ont atteint 704 milliards de DH, en hausse de 5,5% et 2,6% par rapport à novembre et décembre de l’année précédente. Cette appréciation a principalement servi à financer la consommation et le fonds de roulement des entreprises au détriment de l’investissement. Sur une année, le crédit à la consommation a marqué une croissance de 10%. Les crédits à l’habitat ont évolué au même rythme, à 150 milliards de DH. Par contre, les crédits aux promoteurs immobiliers se sont rétrécis de 2,8%. Cela signifie, entre autres, que les mises en chantier sont beaucoup moins importantes que par le passé.

Pourtant, dans sa dernière note de conjoncture, le Haut commissariat au plan, sur la base de l’enquête effectuée auprès des chefs d’entreprise, pronostiquait une tendance à la hausse de l’activité du BTP au 4e trimestre. Rapportés à décembre 2011, les crédits à l’équipement ont aussi reculé de 3,8%, et ont stagné sur une année. Les entreprises ont surtout profité de facilités à court terme d’où une nette augmentation des comptes débiteurs et crédits de trésorerie : +10,5% en une année et +3,3% par rapport à décembre 2011. Il est évident aussi que, dans ce contexte difficile, les banques sont conscientes qu’il est plus judicieux de donner un peu d’oxygène à des clients dont la trésorerie est presque structurellement déficitaire du fait, entre autres, des retards de paiement.

La Vie éco
www.lavieeco.com
2013-01-09

Le stress au travail devient une responsabilité sociale dans les entreprises européennes

Le stress est-il en train de devenir la nouvelle épidémie du siècle ? Une étude de Vigeo vient apporter des réponses sur le sujet.
Le stress est-il en train de devenir la nouvelle épidémie du siècle ? Une étude de Vigeo vient apporter des réponses sur le sujet. Le cabinet a sondé plus de 700 grandes entreprises européennes et nord-américaines sur la question en procédant par une analyse comparée des engagements et des pratiques des entreprises en matière de gestion du stress au travail, en établissant des classements de performance par secteur d’activité, par pays d’origine et en faisant ressortir les entreprises les plus avancées. Tout comme l’étude a exploré la corrélation entre la qualité du dialogue social et la prévention du stress et démontré le lien entre la gestion du stress et la stratégie de gestion des risques RSE. L’étude avait également pour objectif d’explorer les liens entre les engagements de responsabilité sociale des entreprises, leurs actions et les résultats obtenus en termes de taux d’absentéisme.
Ainsi, elle révèle que seule une minorité d’entreprises semble traiter efficacement le problème du stress au travail : 19% des entreprises ont affiché un engagement public en faveur de la prévention du stress, et seule la moitié d’entre elles a fait état d’actions concrètes, ces mesures de prévention restant elles-mêmes très limitées dans la plupart des cas. Le secteur automobile et les industries électriques et gazières apparaissent comme les plus avancés, intégrant explicitement la gestion du stress à leur politique de santé-sécurité. Les entreprises les plus attentives à ce risque et les plus engagées à y faire face se situent en France, en Allemagne et au Royaume Uni.
Vigeo a établi une liste d’entreprises qui ont démontré, à travers leurs processus managériaux, des pratiques innovantes en termes de prévention du stress au travail. Fouad Benseddik, directeur des Méthodes et des relations institutionnelles de Vigeo, a souligné qu’«il devient clair que la prévention du stress au travail va solliciter les capacités d’engagement et de dialogue des entreprises ; les plus avancées en font déjà un levier d’innovation».




La Vie éco
www.lavieeco.com
2013-01-17

71% de nos exportations sont des importations retravaillées !

Le textile et les faisceaux de câbles et composants électriques sont les premiers secteurs concernés par le travail à façon. Ils génèrent 75% de la valeur ajoutée créée à la suite de l’admission temporaire.
Le Maroc serait-il une sorte de simple atelier ? Les chiffres du commerce extérieur supposent une réponse affirmative. Sur les 174 milliards qu’ont rapporté les exportations en 2011, 123 milliards correspondent à des biens réexportés suite à des importations sous le régime de l’admission temporaire pour perfectionnement actif (ATPA), soit 71%. Ces réexportations ont même progressé d’environ 17% par rapport à l’année précédente. Ce qui veut dire que nos performances à l’export contribuent à l’aggravation de notre déficit commercial par le biais des intrants importés !

A elle seule, l’Europe a absorbé 90% du total. Dit autrement, le Vieux Continent reste le principal donneur d’ordre du Maroc. Pour preuve, les 8,2 millions de tonnes d’intrants qu’elle a fournies en 2011 totalisent 67 milliards de DH, soit 18,8% de la valeur globale des importations contre 17,2% une année auparavant. Ces importations en ATPA sont en hausse de 31%.

Le textile et les faisceaux de câbles et autres composants pour l’électricité sont les plus gros contributeurs avec 22% et 14,5% de la valeur totale des exportations en ATPA, et génèrent à eux seuls 75% de la valeur ajoutée créée à la suite de l’admission temporaire, soit environ 14,7 milliards de DH sur un total de 19,5 milliards. Toutefois, ces deux secteurs n’évoluent pas au même rythme. A fin 2011, le textile a généré une valeur ajoutée de 7,9 milliards DH contre 8,2 milliards en 2010, soit un recul de 4%. «Le secteur accuse le coup à cause de la baisse notable de la demande des donneurs d’ordre au niveau du marché traditionnel du Maroc, l’Europe en particulier, sans compter la baisse des prix pour faire face à la concurrence acharnée d’autres pays, notamment la Chine et la Turquie», explique une source à la division chargée du textile au ministère du commerce, de l’industrie et des nouvelles technologies. En guise d’exemple, le segment de la chaussure a été sévèrement mis à mal vu que les marchés français et espagnol représentent 70% de ses commandes. De plus, cette bran-che subit de plein fouet les effets du retrait partiel de Kamper d’une grande partie de ses activités au Maroc.

Toutefois, en dépit de tous ces paramètres défavorables, les exportations globales du textile à fin 2012 auront progressé de 2 à 3%, selon les chiffres provisoires du ministère du commerce et de l’industrie, alors que l’Association marocaine des industries du textile de l’habillement (Amith) s’attendait à une stagnation (voir La Vie éco du 28 décembre 2012).

Hausse de la valeur ajoutée de l’industrie des câbles électriques et composants électroniques

A l’inverse, le secteur de l’industrie des câbles électriques et composants électroniques a généré une valeur ajoutée globale d’environ 6,7 milliards DH contre 5,8 en 2010, soit une augmentation de 17%. Selon le ministère du commerce et de l’industrie, les réalisations de ce secteur ont été en deçà de ses capacités, et ce, à cause de la crise qui s’est déclenchée en 2008. Mais, depuis deux ans, l’activité a commencé à reprendre et l’on assiste aujourd’hui à l’arrivée de nouveaux entrants tels que les équipementiers Fujikura, Yazaki, Sumitomo et Delphi. Ces derniers se sont installés récemment à Kénitra ou ont choisi cette ville pour l’extension de leurs unités principales de Tanger. Le regain d’activité observé, conjugué aux efforts d’intégration de la chaîne, fait progresser la création de valeur au niveau de ce secteur phare de l’export.
Par exemple, la société Coficab a monté une deuxième unité à Kénitra pour traiter le cuivre de plaque en fil, et fournir les fabricants de faisceaux qui n’avaient pas de fournisseur local et se trouvaient obligés d’importer en ATPA.

La société Tyko, pour sa part, est en train de développer le procédé de l’injection plastique pour modeler les connectifs (extrémités qui joignent deux faisceaux). Ainsi, le secteur intègre ses chaînes et monte de plus en plus en gamme, après s’être limité à ses débuts à une activité basée essentiellement sur la main-d’œuvre.

Il est à noter, d’une part, que l’ATPA représente 83% des exportations réalisées sous régimes économiques douaniers (RED), le reste est constitué d’ exportations dans le cadre d’admission temporaire simple (AT) ou d’entrepôt. D’autre part, la structure des exportations marocaines, largement dominée par les réexportations en d’ATPA, aggrave la concentration sur le marché traditionnel de l’Europe (58% des importations), avec tout ce que cela suppose comme dépendance vis-à-vis de ses donneurs d’ordre.

Maroc : Les demi-produits constituent 37% des produits reçus en ATPA

A l’importation, les principales catégories de produits reçus en ATPA consistent en demi-produits avec une part de 37%. Cette catégorie englobe les transistors, les produits chimiques, le cuivre, les papiers et cartons, les matières plastiques artificielles et les files et câbles électriques. Les biens finis de consommation représentent 22,6% des importations en ATPA, et concernent le tissu de coton et le tissu de fibres synthétiques. Tandis que les réexportations après ATPA sont constituées à 42,5% de demi-produits, notamment les engrais naturels et les composants électroniques. Les produits du textile (vêtements confectionnés, des articles de bonneterie) et cuir (chaussures) viennent directement après avec 28,8% des réexportations.
Naoufel Darif. La Vie éco
www.lavieeco.com
2013-01-18 

Le Maroc démarche des constructeurs et équipementiers américains

Dernière mise à jour :

L'Agence marocaine de développement des investissements (AMDI) a participé, dans le cadre de son plan de démarchage commercial des investisseurs américains, à l'Automotive News World Congress, qui s'est déroulé du 14 au 17 janvier à Detroit aux Etats-Unis.
Cet évènement constitue la tribune de référence, où sont conviés les leaders de l'industrie automobile, pour partager les enjeux et stratégies du secteur, au titre de l'année qui commence, alors que le secteur connaît un rebond et affiche sa bonne santé aux Etats-Unis, indique l'AMDI dans un communiqué .
Cette participation, la première du genre pour le Maroc, constitue pour l'AMDI un point de contact privilégié avec les constructeurs et équipementiers américains de premier et deuxième rang.
Une vingtaine de rencontres d'affaires (B2B) ont été tenues afin de mettre en lumière les potentialités et les atouts du Maroc et de promouvoir le Royaume en tant que plateforme d'investissement régionale pour les acteurs américains.
La délégation marocaine comprenait des représentants de l'AMDI, de l'AMICA, de Tanger Automotive City (TMSA) ainsi que des experts du secteur automobile national, précise le communiqué.

http://www.aufaitmaroc.com/economie

Deux ans de retard sur la Vision 2020

Dernière mise à jour :

En marge du conseil d'administration de la Fédération nationale du tourisme (FNT) et de l'Assemblée générale ordinaire de la Fédération nationale de l'industrie hôtelière (FNIH), la FNT a organisé mercredi à Casablanca, un point de presse pour présenter ses activités 2012, ainsi que son plan d’action pour 2013. La rencontre a vu la participation de plusieurs professionnels du secteur.

Après la présentation des bilans officiels, la réunion d'hier a été l'occasion pour les professionnels de prendre la parole, lors de la conférence de presse organisée par la Fédération nationale du tourisme (FNT). L'occasion pour eux de revenir sur les principaux indicateurs de l’activité touristique marocaine.
Ces derniers ont souligné que le nombre des touristes a atteint 8,7 millions, et que le nombre des nuitées a dépassé les 16 millions à fin novembre 2012. Le taux d’occupation moyen s'est, quant à lui, établi à 40,5%, soit une baisse de 3% par rapport à 2010.
En terme de performance, le Maroc a réalisé une augmentation de 9% des voyages à forfait pour l’été 2012. Mais, malgré cette augmentation, une baisse de 10% sur l’ensemble de l’année (période entre novembre 2011 et octobre 2012) est signalée.
Deux années creuses pour la Vision 2020
Concernant le bilan de la FNT en 2012, son projet de mandat s'est basé sur trois axes majeurs, à savoir celui de la gouvernance, celui de la compétitivité des entreprises touristiques, et celui qui consiste à “assurer un environnement social favorable au développement du secteur”.
L'activité de la fédération durant cette année a été marquée par notamment l'accompagnement des Fédérations des métiers dans leur restructuration, à savoir la Fédération nationale des agences de voyages du Maroc (FNAVM) et la Fédération marocaine du transport touristique (FNTT), et par plusieurs conventions.
Dans le cadre du suivi des 44 mesures de la Vision 2020, le président de la FNT, Ali Ghennam, a signalé qu'un retard dans le déploiement est à souligner, dû notamment à la non-mise en place, à fin 2012, de la Haute autorité du tourisme et les Agences de développement touristique, tout en évoquant d’autres facteurs.
“Il y a deux années creuses pour la Vision 2020. Certes il faut prendre en considération les évènements en 2011, à savoir le printemps arabe, les attentats d’Argana,…Mais ce retard est là !”.
Ali Ghannam, président de la FNT.
Concernant la compétitivité des entreprises touristiques, les professionnels ont suggéré d’agir en 2013, afin d'inciter le système bancaire national à faciliter l’accès au financement aux entreprises touristiques, la mise en place d’une cellule pour la promotion de l’investissement et du financement des entreprises touristiques, ainsi que le lancement du chantier de restructuration de l’Office national marocain du tourisme.
Les professionnels pessimistes
Si le ministère du Tourisme affirme que le secteur touristique marocain est sur de bons rails, les professionnels, quant à eux, soutiennent qu’il n'y a pas de quoi être optimiste: ils reprochent justement à la Vision 2020 son manque de visibilité, et sa réactivité très lente.
“Il y a une réactivité très lente, un manque de partage et de synergie entre les acteurs du secteur, et un tourisme à trois vitesses. Il devrait y avoir un pilotage conjoint et une visibilité pour cette vision.”
Abderrahim Oummani, directeur du conseil régional du tourisme d’Agadir.
Les professionnels dénoncent également la baisse des dessertes aériennes: celle-ci est de l’ordre de 22% pour l'été 2012 par rapport à 2011 et de 16% pour l'hiver 2012 par rapport à 2011. Elle a entraîné un manque à gagner des arrivées, estimé à un million de touristes, dont la moitié concernerait le pavillon national.
“Si on n'injecte pas dans l’aérien on n'arrivera pas à la hausse souhaitée de 7% pour le nombre d’arrivées. On est à 41% et on a besoin d’arriver à 65% d’occupation (des hôtels, NDLR). Pour rentabiliser un établissement hôtelier, c’est au-delà de 65%, il faut le savoir. Nous stagnons par rapport à 2011. En 2010, c’était 52% d’occupation et aujourd’hui on est à 47% pour Marrakech, et la principale raison, c'est l’aérien.”
Abdellatif Kabbaj, président de la Fédération nationale de l’industrie hôtelière.
La principale solution est de pousser les compagnies aériennes à “faire du low-cost pour d’autres régions comme Ouarzazate, qui affiche un taux d’occupation de 19%”, selon Abdellatif Kabbaj.
Les professionnels estiment également qu’il appartient aujourd’hui au gouvernement “de prendre les décisions afin de mettre en place des leviers identifiés, à même de stimuler l’accessibilité à notre pays et renforcer l’offre touristique marocaine”.
Ils jugent également que la contribution au développement du secteur, par l'Office national des aéroports (ONDA), n’est pas actuellement à la hauteur des attentes des opérateurs.
Perspectives pour 2013
Pour son plan d'action 2013, la FNT annonce qu'elle continuera son accompagnement au déploiement de la Vision 2020, ainsi que celui des Fédérations de métiers, tout en optant pour une restructuration des instances patronales du tourisme.
Elle compte améliorer la compétitivité des entreprises touristiques à travers les trois chantiers structurants, à savoir le tourisme interne, la promotion et l'aérien.
Concernant le volet du développement durable, la FNT compte élaborer des conventions collectives et des partenariats pour les ressources humaines. La création d'un label de qualité “Tourisme Maroc”, dans le cadre du volet qualité et environnemental, est également prévue.
Yassine Benargane-http://www.aufaitmaroc.com/economie

 

 

Ryanair ouvrira au printemps deux bases au Maroc, ses premières hors d'Europe

Dernière mise à jour :
La compagnie aérienne irlandaise à bas coûts Ryanair ouvrira au Maroc au printemps deux nouvelles bases à Fès et à Marrakech, ses premières hors d'Europe, annoncé son patron Michael O'Leary.
"Nous ouvrons deux nouvelles bases au Maroc -Fès et Marrakech", a-t-il déclaré mardi, à l'occasion d'un passage à l'aéroport de Marseille-Provence.
"Nous avons connu une forte croissance au Maroc ces 5 dernières années", s'est félicité M. O'Leary, précisant qu'"Essaouira et Rabat seront les 7e et 8e aéroports marocains" desservis par la compagnie low cost.
"Si nous ouvrons des bases au Maroc, nous pouvons continuer de voler sur Marseille depuis le Maroc, sans base à Marseille, pendant l'hiver", a expliqué le patron de Ryanai qui a fermé, début 2011, la base qu'il avait dans la cité phocéenne "en raison des lois fiscales".
Deux avions seront ainsi basés à Marrakech, qui desservira 22 routes dont sept nouvelles (Baden, Bergerac, Cuneo, Dole, Munich, Vatry et Tours), a précisé, par ailleurs, la compagnie dans un communiqué.
Un appareil sera basé à Fès, d'où seront desservies 15 destinations dont quatre nouvelles, toutes en France (Lille, Nantes, Nîmes et Saint-Etienne).
Ryanair souligne qu'il investit plus de 210 millions de dollars au Maroc et que son trafic y représentera jusqu'à 2,5 millions de passagers par an, ce qui créera 2.500 emplois sur place.
Cité par l'AFP, le ministre du Tourisme Lahcen Haddad, s'est félicité de la décision de la compagnie irlandaise. "Le secteur marocain du tourisme est très fier de la confiance de Ryanair dans la capacité de croissance et de développement de la destination Maroc afin de devenir un marché leader dans la région méditerranéenne", a-t-il déclaré.
MAP-http://www.aufaitmaroc.com/economie
 

La BM prévoit une "bonne perspective de croissance" en Afrique subsaharienne

Dernière mise à jour :

Dakar, 16 jan. 2012 (MAP) - Les perspectives de croissance à moyen terme "restent bonnes" en Afrique subsaharienne et "devraient être soutenues par une reprise de l'économie mondiale, des prix de matières premières qui restent élevés et un investissement accru", indique un rapport de la Banque mondiale.
La croissance en Afrique subsaharienne est restée robuste à 4,6 pc en 2012, indique la Banque mondiale dans un rapport sur les perspectives pour l'économie mondiale, diffusé mercredi à Dakar, et dans lequel elle exhorte les pays en développement à "protéger leurs perspectives de croissance économique dans un contexte qui s'annonce toutefois difficile".
"Abstraction faite de l'Afrique du Sud, économie plus impactée par la crise, le PIB en Afrique subsaharienne a affiché une hausse de 5,8 pc en 2012, atteignant au moins 6 pc dans près du tiers des pays de la région", souligne le rapport.
"Depuis 2000, l'investissement dans la région a augmenté de manière continue de 15,9 pc à plus de 22 pc du PIB en 2012. Ceci devrait se poursuivre, surtout du fait qu'un nombre croissant des économies de la région sont capables de puiser dans les marchés internationaux de capitaux", relève la BM.
De plus, l'Institution estime que la croissance continue des volumes d'exportation de plusieurs pays qui ont découvert des gisements de minerais ces dernières années (Ghana, Kenya, Mozambique, Niger, Sierra Leone, Tanzanie et Ouganda) devrait accroitre davantage les perspectives de croissance.
La Banque mondiale souligne que ''dans l'ensemble, la région d'Afrique subsaharienne est projetée en croissance à son niveau d'avant la crise de 5 pc en moyenne sur la période 2013-15 (4,9 pc en 2013 et 5,2 pc en 2015).
Dans ce rapport, la BM fait état toutefois de "risques et vulnérabilités qui pourraient potentiellement faire dérailler les perspectives de croissance de la région". Il cite notamment l'impact de la crise de la dette de la zone Euro, la faiblesse de l'économie des USA, et le fléchissement des investissements chinois.
A ces risques s'ajoutent des facteurs locaux, selon la BM qui relève que "plusieurs préoccupations locales, comme l'instabilité politique, des conflits sociaux prolongés et de mauvaises conditions climatiques, pourraient miner la croissance dans quelques pays de la région".(MAP)
MAP- http://www.aufaitmaroc.com
 

Convention entre l'État et Maroc Telecom 10 milliards de dirhams pour de l'internet à haut débit

Dernière mise à jour :

Le gouvernement a signé avec Maroc Telecom, mercredi à Rabat, la quatrième convention d'investissement d'un montant de 10 milliards de dirhams, pour la période allant de 2013 à 2015, lors d'une cérémonie présidée par le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane. Un investissement qui permettra de remplacer la totalité des équipements mobiles par de l'internet à haut débit.

L’État, détenteur de 30% du capital du premier opérateur national, a signé mercredi la quatrième convention d’investissement avec Maroc Telecom. Paraphée par les ministres de l'Économie et des finances, Nizar Baraka, et du Commerce et des nouvelles technologies, Abdelkader Amara, et le PDG de Maroc Telecom, Abdeslam Ahizoune, cette convention est destinée au renouvellement total des technologies existantes.
“Il s'agit d'un renouvellement total et radical des technologies existantes, avec évidemment comme conséquence un plus grand nombre d'utilisateurs, une plus grande capacité et un très haut débit, pour le bénéfice de la société de l'information et des nouvelles technologies numériques.”
Abdesslam Ahizoune, PDG de Maroc Telecom.
La convention, qui va créer 500 emplois stables, va porter également sur l'extension de la fibre optique pour qu'elle arrive jusqu'à l'utilisateur et lui permette ainsi des débits extrêmement élevés qui vont au-delà de 100 mégabits par seconde”, a déclaré à la presse le PDG de Maroc Telecom.
Renforcer les infrastructures de base des télécommunications
De son côté, le ministre du Commerce et des nouvelles Technologies, Abdelkader Amara, a fait savoir que Maroc Telecom “est en train d'ancrer nombre d'investissements pour se préparer au futur et faire face à la vague du trafic et à la concurrence de plus en plus croissante”.
“La durée des communications connaît actuellement une croissance très importante. En 2010, nous étions à 10 milliards de minutes, en 2011 à 23 milliards et nous terminons 2012 avec plus de 30 milliards, ce qui traduit une utilisation de plus en plus importante.”
Abdelkader Amara, ministre du Commerce et des nouvelles Technologies.
Selon ce dernier, le gouvernement escompte le renforcement des infrastructures de base des télécommunications et le développement d'un certain nombre de services liés à l'administration électronique, qui représente un objectif très important pour le pays.
Pour sa part, le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, s'est félicité de la contribution importante du groupe de télécommunication à l'économie nationale. Il a également noté qu'à travers cette convention, le gouvernement ambitionne d'épauler la société de l'information électronique et de répondre aux besoins accrus des citoyens tout en se hissant aux normes internationales.
Vivendi n'a pas le “couteau sous la gorge”
Vivendi avait acquis, début 2001, 35% du capital de Maroc Telecom, puis porté sa part à 51% après le rachat en novembre 2004 de 16%. Après un échange d’actions avec la Caisse de Dépôt et de Gestion du Maroc en 2007, la part du groupe français a atteint 53 %.
Depuis mai 2012, des médias français et internationaux ont annoncé que Vivendi avait engagé plusieurs discussions pour vendre ses parts. La valorisation de l’entreprise marocaine avait atteint plus de 4 milliards d’euros sur les marchés financiers. Finalement, la mise à prix des 53% que détient le groupe français serait de 5,5 milliards d’euros.
“Nous ne sommes pas pressés pour céder Maroc Telecom. Il n’y a pas urgence... Nous n’avons pas le couteau sous la gorge”, a déclaré Jean René Fourtou, président du Conseil de surveillance de Vivendi. Et de préciser que son groupe ne décidera de vendre que pour obtenir un “prix de cession correct”.
Maroc Telecom : de bons résultats malgré la récession
Durant les neuf premiers mois de 2012, le groupe Maroc Telecom a réalisé un chiffre d’affaires de 22,5 milliards de dirhams, enregistrant une baisse de 3%. Ses ventes au Maroc ont reculé de 7,1% à 17,6 milliards de dirhams, tant dans les segments Mobile (- 7,2%) que Fixe (- 11,5%). Mais à l'inverse, les ventes en Mauritanie, au Burkina Faso, au Gabon et au Mali ont décollé de 18,4% à 5,2 milliards de dirhams.
Annonçant ses chiffres, Maroc Telecom a déclaré ses objectifs pour 2012 atteints, considérant que la très mauvaise conjoncture découlant de la crise économique, n’a finalement que peu impacté ses performances.
Rappelons que le groupe Maroc Telecom détient 51% de l'ONATEL (Burkina Faso), 51% de Gabon Telecom (Gabon), 51% de Sotelma (Mali), et 54% de Mauritel (Mauritanie).
Au Maroc, le groupe se taille la part la plus large en terme de nombre d’abonnés, contrôlant 47,07% du marché.
Yassine Benargane avec MAP
http://www.aufaitmaroc.com