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La ministre canadienne du Travail, Lisa Raitt, a affirmé qu'une "loi prévoyant la reprise et le maintien des services aériens" est nécessaire, parce que les services d'Air Canada sont d'une importance vitale pour l'économie canadienne, alors qu'une centaine d'employés au sol de la compagnie aérienne manifestaient lundi à l'aéroport Montréal-Trudeau.
Cette loi, déposée lundi par le gouvernement, vise "à protéger l'économie canadienne et les familles canadiennes", a indiqué la ministre, soulignant que "des avions cloués au sol signifient des occasions ratées pour les entreprises canadiennes et de la frustration pour les voyageurs coincés".
"Un arrêt de travail à Air Canada ébranlerait sérieusement notre économie déjà fragile, ce que nous ne pouvons tout simplement pas nous permettre", a dit la ministre au moment où les travailleurs affiliés à l'Association internationale des machinistes et des travailleurs de l'aérospatiale (AIMTA) manifestaient et exprimaient leur colère à l'endroit de leur employeur, Air Canada, et du gouvernement canadien.
Air Canada fait également face à une menace de grève de ses mécaniciens, bagagistes et agents de fret qui prévoient de la déclencher mardi matin.
Le projet de loi "permettrait aussi de soumettre à un arbitrage exécutoire les questions en litige dans les conflits de travail entre Air Canada et l'Association des pilotes d'Air Canada (APAC) et l'AIMTA", indique-t-on de même source.
Pour la ministre, qui s'est dite "très déçue" que les parties n'aient pu parvenir à s'entendre et qu'elles envisagent des arrêts de travail, "un arrêt de travail à Air Canada pourrait coûter chaque semaine des millions de dollars à l'économie canadienne. Sans perspective raisonnable d'entente dans un proche avenir, le gouvernement du Canada prend des mesures en vue d'assurer le maintien des services aériens".
La convention collective entre Air Canada et l'APAC, qui représente environ 3 000 pilotes, ainsi que la convention collective entre Air Canada et l'AIMTA, qui représente environ 8 200 techniciens et employés qui exécutent les fonctions d'entretien et de soutien opérationnel, ont toutes deux pris fin le 31 mars 2011.
Alors que l'opposition dénonce ce qu'elle estime être une attaque contre les droits fondamentaux des travailleurs, le gouvernement conservateur, lui, se dit obligé de "protéger l'économie canadienne et les familles canadiennes" en cette période de vacances scolaires.